Crise de carburant à Conakry : c’est la paralysie des activités à la gare routière de Bambéto

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L’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Coronthie, dans la capitale guinéenne, a pris tout le monde au dépourvu. La mesure de fermeture des stations-services, ordonnée dans la foulée par les autorités de la transition, est venue rendre la situation plus que jamais compliquée. Les déplacements, tant à Conakry que pour l’intérieur du pays, sont devenus un casse-tête chinois pour les citoyens suite au manque de carburant.

À la gare routière de Bambéto, dans la commune de Ratoma, peu de véhicules sortent pour l’intérieur du pays. Conducteurs et passagers ne savent plus à quel saint se vouer, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Suite à l’explosion qui a ravagé le dépôt central d’hydrocarbures situé à Kaloum, les conséquences se font sentir un peu partout dans le pays. C’est le cas à la gare routière de Bambéto par exemple.

Oumar Hadjirina Bah, chef de ligne Conakry-Télimélé

Les difficultés sont présentes, selon Oumar Hadjirina Bah, chef de ligne Conakry-Télimélé, interrogé ce mardi 19 décembre 2023. « En ce moment, il y a beaucoup de difficultés. Ce qui s’est passé le dimanche nuit en ville nous fatigue énormément. Maintenant-là, tu ne peux pas voir quelqu’un détenir 1 litre de carburant en vente. Les passagers ont peur de sortir, tous les chauffeurs presque ont garé leur véhicule. Ils ne sortent pas. Ceux qui se débrouillent pour sortir, nous n’avons pas de carburant à leur donner. Nous avons cette difficulté. En plus de cela, il y a les tracasseries policières. Les agents fatiguent énormément les chauffeurs. Il y a trop de barrages. Là où on est comme ça, nous sommes surchargés. Le nombre habituel de chauffeurs qui voyageaient avant ce drame n’arrive plus à sortir. Par exemple nous ici, nos chauffeurs qui partaient au Sénégal, ils ne passent pas Sambaïlo, ils ont des difficultés là-bas. Ils sont revenus ici pour qu’on puisse s’entraider, pour avoir la dépense au moins et maintenant ce drame-là est survenu. En ce moment, nous vivons avec des difficultés considérables. Nous demandons à l’État de nous aider pour que le pays soit stable. Toute la population souffre. Il y a quelques véhicules qui sortent malgré tout, et on n’a pas augmenté les frais de transport », assure Oumar Hadjirina Bah, chef de ligne Conakry-Télimélé.

Pour sa part, Abdoulaye Barry, qui vient de Dakar, a envie de se rendre à Mamou pour voir sa mère malade. Il dit attendre avec impatience le départ qui selon lui, risque de ne pas être de sitôt. « Je viens de Dakar. Je suis venu ici à Conakry pour aller à Mamou parce que ma mère est malade. C’est elle qui m’a appelé pour la voir. Donc, quand je suis arrivé ici hier, je suis tombé sur cette situation de la Guinée. Il y a beaucoup de difficultés ici actuellement à Conakry, parce que le transport est cher. Mais, qu’est-ce qui a causé ça ? C’est parce qu’il n’y a pas de carburant. Le transport Conakry-Mamou, il m’a dit que c’est 100 000 GNF, et c’est ça que j’ai payé. Il m’a dit que le prix n’a pas encore augmenté, mais je ne sais pas si c’est vrai ou pas. Je suis là depuis une heurte et quelques minutes, mais il n’y a pas de passagers. Pour l’instant, il n’y a personne dans la voiture. Je vois deux sacs en haut. Ce qui veut dire que nous sommes deux pour l’instant. Il reste encore beaucoup de places vides et pourtant, moi je dois aller et revenir parce que j’ai coupé mon billet d’avion pour Dakar-Conakry. Donc, si je ne pars pas demain, mon billet va expirer », a-t-il laissé entendre.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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