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Quinze mois après sa prise de fonction, Alpha Seny Camara, le directeur général de l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) a conféré avec les journalistes, ce jeudi 21 novembre 2024 dans les locaux de l’institution.
C’était en présence du conseiller en charge des questions institutionnelles du ministère de la justice et des droits de l’homme. Il était question pour les responsables de l’AGRASC d’informer l’opinion publique des différentes activités menées, les problèmes auxquels ils sont confrontés, les résultats obtenus, ainsi que les perspectives de l’agence.
À cette occasion, Alpha Seny Camara a dressé le bilan à mis de l’AGRASC. L’ancien procureur du tribunal d’instance de Kaloum a confié qu’à ce jours, plusieurs biens ont été saisis et confisqués par les juridictions. Il s’agit notamment des numéraires, des immobiliers dont des immeubles et des plantations.
« Trois cent milliards GNF, je suis formel, c’est la capitalisation des différentes ordonnances portant saisies de certains fonds et de certains immeubles et d’autres plantations. La valeur de tous ces biens porte à ce montant. C’est-à-dire que si nous annonçons trois cent milliards, ce n’est pas que nous avons en espèce le montant, mais que nous avons dans la somme des différentes ordonnances rendues. Lorsque nous les capitalisons, nous avons trois cent milliards. Et nous avons une soixantaine d’immeubles toujours dans le cadre des saisies conservatoires », a-t-il expliqué tout en s’abstenant de dévoiler l’identité des personnes concernées par ces différentes saisies.
S’agissant des avoirs déjà rapatriés par certaines juridictions, notamment celles de Boffa et de Boké, le directeur général de l’AGRASC signale que près 660 millions GNF et plus de 55.000 euros se trouvent à date dans les caisses de l’État.
« Nous avons en espèce l’argent qui est aussi le fruit des décisions de justice 655 millions GNF aujourd’hui et 58 000 euros. Ces deux montants sont dans les caisses de l’État aujourd’hui à travers la caisse de dépôt et de consignation. Ça, l’Etat peut en disposer comme il le veut mais pour les autres on attend que les décisions définitives soient rendues », a-t-il indiqué.
L’AGRASC devra toutefois attendre que les juridictions rendent des décisions de confiscation pour pouvoir capitaliser enfin de compte les avoirs qui appartiendraient à l’État ou à certains citoyens qui auront été atteints par la faute de certaines juridictions en termes de condamnation.
« Ça veut dire que notre travail en plus qu’il tende à engendrer des avoirs pour l’Etat, il tend aussi à obtenir des fonds qui nous permettraient d’indemniser des citoyens qui ont été abusivement victimes par la faute des juridictions », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana