CRIEF : les avocats de Kassory récusent le juge Lansana Soumah, l’affaire renvoyée au 15 janvier

Le procès de l’ex-premier ministre peine à s’ouvrir à la Cour des Infractions Économiques et Financières. Il était 14 heures ce mardi 7 janvier quand le dossier a été de nouveau évoqué par une nouvelle composition.

Le juge Lansana Soumah qui a pris l’affaire après que le parquet ait récusé Yaghouba Conté, a constaté que le prévenu n’est pas dans la salle. Il demande alors des comptes au procureur spécial. En réponse, Aly Touré informe avoir fait les formalités en envoyant des gardes pénitentiaires extraire le prévenu. Dr Ibrahima Kassory Fofana n’a pas accepté de se faire extraire au motif qu’il ne peut même pas s’arrêter, a-t-il dit.

Le juge reprend la parole. Il révèle que le 6 janvier dernier, il a été saisi de plusieurs requêtes par les avocats de la défense. Une première aux fins de récusation de lui-même en tant que juge, la deuxième aux fins de récusation de l’assesseur, Fodé Kadialy Keita, la troisième requête est relative au renvoi d’un tribunal à un autre pour cause de suspicion légitime adressée au président de la CRIEF, la quatrième adressée à la Cour Suprême est relative à l’inconstitutionnalité.

Le procureur spécial près la CRIEF, a par ailleurs indiqué que l’ex-premier ministre est dans une logique de ne jamais comparaître par devant la Cour. Pour Aly Touré, c’est une démarche qui vise à prendre en otage cette procédure. Il a demandé à la Cour de passer outre ces requêtes et de constater bien avant que celles-ci ne produisent aucun effet suspensif sur la continuation des débats.

Après une courte suspension de l’audience, la Cour revient dans la salle pour dire qu’elle constate que les procédures de récusation et de suspicion sont pendantes devant les juridictions compétentes et qu’elle rejette la requête d’inconstitutionnalité parce que déjà tranchée par la Cour suprême. Le juge Lansana Soumah a ensuite renvoyé l’affaire au 15 janvier prochain pour les mêmes causes.

Sékou Diatéya