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Les plaidoiries et réquisitions dans l’affaire opposant la société Bankina Pêche à l’ex-ministre de l’Économie et des Finances du régime Conté et Cie se sont tenues ce lundi 7 avril 2025 devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Devant la chambre de jugement de la CRIEF, Dr Ousmane Kaba, ancien ministre de l’Économie et des Finances sous Conté, Boubacar Barry, ancien ministre de la Pêche et de l’Élevage sous Conté, Mansa Moussa Sidibé, ancien ministre de la Pêche et de l’Aquaculture sous Conté (également ancien ministre de la Pêche sous Condé), Moussa Condé dit « Tata Vieux » et la société China National Fisheries Corporation (CNFC) sont poursuivis pour « faux et usage de faux en écriture publique et abus de confiance » à la requête de la société Bankina Pêche. Les faits remontent à 1997.
La société Bankina Pêche, plaignante contre ces anciens dignitaires des régimes Lansana Conté et Alpha Condé cités ci-haut, a déclaré avoir signé un contrat de consignation de 26 bateaux en 1993 avec un groupe chinois du nom de China National Fisheries Corporation, dont la prestation annuelle était de 5 000 dollars par bateau en faveur de Bankina Pêche. Mais, curieusement, ce contrat a été résilié de façon unilatérale en 1997 par ce groupe chinois, au profit d’une convention sino-guinéenne.
Une accusation que les trois prévenus, à savoir Dr Ousmane Kaba, Boubacar Barry et Mansa Moussa Sidibé, qui se sont présentés devant la cour, ont rejetée.
Et, à l’audience du jour, la partie civile Bankina Pêche, par la voix de son avocate Me Teninke Touré, a rappelé que la société Bankina Pêche a subi un préjudice important suite à cette convention signée entre la Guinée et la Chine. Raison pour laquelle, a-t-elle dit, elle demande à la cour de condamner ces anciens ministres au paiement d’un montant de 22 millions de dollars à titre de préjudice causé à son client, qui a perdu tous ses avoirs dans cette affaire en quête de justice.
Un avis de la partie civile que le parquet spécial ne partage pas. Le substitut du procureur Amiata Kaba a, dans ses réquisitions, affirmé que les faits reprochés aux prévenus ne sont pas constitués, indiquant qu’aucun document n’a été présenté devant la cour prouvant que les prévenus sont coupables des faits qui leur sont reprochés. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, le parquet spécial requiert que la cour déclare les prévenus non coupables et les renvoie des fins de la poursuite pour délit non constitué.
Il est à préciser qu’au moment où nous mettions cet article en ligne, la défense, avec à sa tête Me Mohamed Traoré, était en train de démontrer l’innocence de ses clients.
Elisa CAMARA
L’article Crief : le procureur spécial requiert la relaxe contre Dr Ousmane Kaba et Cie est apparu en premier sur Mediaguinee.com.