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Le 10 juillet 2024, Thierno Mamadou Djouldé Barry, a été condamné à huit ans de réclusion criminelle par le tribunal de Dixinn, pour des faits de vol à main armée, tentative de viol, et coups et blessures volontaires. Toutefois, l’accusé a décidé de faire appel de cette décision, contestant fermement les accusations portées contre lui.
Lors de l’audience en appel, Thierno Mamadou Djouldé Barry a rejeté l’intégralité des faits qui lui étaient reprochés.
« J’ai relevé appel parce que j’ai été condamné, alors que je ne connais rien de cette affaire. J’étais absent pendant quatre ans et, à mon retour, j’ai pris une chambre dans le quartier. Je n’y suis resté que trois semaines avant que l’on vienne m’arrêter », a-t-il expliqué à la cour.
Toutefois, les témoignages des victimes dans les procès-verbaux ont jeté un éclairage différent sur l’affaire. Lors du procès, Mamadou Saliou, une des victimes, a affirmé avoir reconnu l’accusé parmi ses assaillants, lors du vol à main armée et de la tentative de viol sur sa fille.
Par ailleurs, Thierno Mamadou Aliou Diallo, boulanger, a déclaré avoir été menacé de mort par l’accusé, après avoir tenté de l’interroger suite à des suspicions. Selon lui, après l’attaque à main armée chez Saliou, il a été informé par d’autres témoins qu’il avait vu Barry sortir discrètement de sa maison. Nuitamment il l’aperçoit escaladant la cour pour regagner sa demeure. Lorsqu’il a voulu confronter l’accusé, ce dernier l’aurait menacé, de manière explicite.
En réponse à ces accusations, l’accusé a évoqué un conflit antérieur avec Mamadou Aliou Diallo, mais a insisté qu’il ne connaissait pas les autres victimes.
« Thierno Mamadou Aliou n’habite pas avec nous, il n’a qu’une boulangerie dans la cour. Quand j’ai emménagé, il m’a demandé de l’aider à obtenir de la farine, mais je lui ai dit que je prépare mon mariage avec l’argent que j’ai. Je crois qu’il m’en veut depuis et m’accuse à tort », a déclaré l’accusé à la barre.
L’accusé a également dénoncé les conditions de son arrestation, qu’il qualifie de brutales. Selon lui, il a été arrêté un jour dans son sommeil, à son domicile, sans se souvenir de la date exacte, par des agents de la gendarmerie de Samatra.
Il affirme avoir été torturé pour le forcer à avouer sa culpabilité et à révéler l’arme du crime, mais qu’il a persisté à clamer son innocence. Ce n’est qu’après avoir refusé de coopérer qu’il a été transféré au tribunal de Dixinn.
Le ministère public, qui a pris en charge l’affaire, a informé la cour de l’absence des parties civiles à l’audience du jour. Malgré les tentatives de les joindre, l’une des victimes a fait part de son hésitation à se présenter.
« Nous avons essayé de lui faire comprendre qu’il s’agissait simplement de témoigner sur les faits », a précisé le procureur.
Après avoir pris en compte les contradictions entre les déclarations de l’accusé et les procès-verbaux des parties civiles, la cour a décidé de renvoyer l’affaire au 13 février 2025, pour la comparution des parties civiles et la suite des débats.