Confits agriculteurs-éleveurs en Forêt : Felix Lamah annonce l’interdiction de la transhumance transfrontalière

il y a 3 heures 25
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Le différend entre agriculteurs et éleveurs a fait des victimes et d’importants dégâts matériels dans la région de N’Zérékoré, notamment à Lola et Beyla. Pour tenter d’éteindre l’incendie, les autorités y ont dépêché le ministre de l’Agriculture, Félix Lamah, natif de la région. En conférence de presse ce lundi, 27 octobre 2025, à la maison régionale de presse de N’Zérékoré, le ministre est longuement revenu sur cette confrontation, assurant que les éleveurs ne sont pas abandonnés dans cette affaire. Mais, il a surtout annoncé « l’interdiction de la transhumance transfrontalière jusqu’à nouvel ordre », rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Pour commencer, le ministre Félix Lamah a déclaré que les éleveurs ne sont pas abandonnés dans cette situation, laissant entendre que le gouvernement a pris des décisions draconiennes. « Principalement, deux raisons m’amènent à N’Zérékoré. La première raison, elle concerne la gestion de la transhumance transfrontalière et le conflit entre éleveurs et agriculteurs.  Pour entrer dans le contexte du premier point, qui concerne la gestion de la transhumance transfrontalière, il faut dire qu’à la prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité le 05 septembre 2021, et dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Mali et la République de Guinée, une convention avait été signée en 2022, entre le Ministère de l’Agriculture et l’Elevage de la Guinée et le Ministère de l’Agriculture et l’Elevage du Mali. Cette convention prévoyait effectivement la transhumance transfrontalière entre les deux pays bien que cela existait dans une proportion un peu plus faible. Une décision a été prise concernant la transhumance transfrontalière. Nous constatons beaucoup de champs dévastés et des conflits qui amenaient à des morts, malheureusement, et à des blessés graves. En tant qu’État, nous avons pris notre responsabilité en tant que responsable. Et donc la décision a été prise de suspendre la transhumance transfrontalière. Et les communiqués ont passé, on a adressé des courriers à nos homologues du Mali et de la côte d’Ivoire. Après, nous avons constaté qu’effectivement beaucoup étaient sortis mais d’autres par contre encore sont dans nos forêts. Un autre communiqué a été diffusé pour qu’ils sortent définitivement du pays, conformément à la décision du gouvernement. Et c’est ce qui m’a amené ici, afin de faire en sorte que cette décision du gouvernement soit appliquée et respectée. Et cette décision souveraine doit être respectée. Le président de la République a également instruit que cette décision d’interdire la transhumance transfrontalière jusqu’à nouvel ordre soit respectée dans tout le pays », a fait savoir Félix Lamah.

Félix Lamah, ministre de l’Élevage

Par ailleurs, le ministre a déclaré que le gouvernement prend au sérieux cette situation avec la mise en place de plusieurs dispositions. « Aujourd’hui, la solution est de détruire la transhumance transfrontalière en Guinée. Ici en Guinée forestière, notamment à Lola, à Beyla, à Macenta et maintenant à Kissidougou, on constate encore quelques résistances et c’est pourquoi je suis là et avec les forces de défense et de sécurité, la fédération bétail viande et tous acteurs : je veux parler des administrateurs territoriaux (les préfets, les sous-préfets, les gouverneurs), tous ont été impliqués, on a échangé et des décisions draconiennes ont été prises pour sortir de la transhumance transfrontalière.

Nous sommes en période culturale. Il est interdit aux éleveurs d’effectuer la transhumance pendant la période culturale. La divagation des animaux est interdite pendant la période culturale. Mais la divagation ne sera autorisée qu’après les récoltes. S’il n’y a pas de divagations dans les zones de pâturage, il n’y a pas de conflit. Nous sommes conscients que l’agriculture et l’élevage sont deux secteurs qui doivent aller ensemble. Mais de façon organisée, pas de façon sauvage. Le code pastoral est très clair là dessus, les solutions sont très claires là dessus. Tous les guinéens qui veulent céder leur domaine privé aux éleveurs on l’obligation de les clôturer. Pour éviter justement que le bétail ne rentre dans les champs, dévaster la culture de nos agriculteurs. Les transhumants frontaliers à date sont entrain de sortir. Nous avons mené des démarches de sensibilisation dans presque toutes les sous-préfectures de Lola, où nous avons échangé avec tous les acteurs pour que la sensibilisation se poursuive à tous les niveaux » , a-t-il expliqué.

Depuis N’Zérékoré, Alain Lamah pour Guineematin.com 

Tél. :  +224 626 20 80 44

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