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La condamnation du jeune leader, Aliou Bah à deux ans de prison ferme pour « offense au chef de l’Etat » et diffamation suscite un tollé en Guinée.
Cette peine prononcée par le tribunal correctionnel de Kaloum, ce mardi 7 janvier 2025 à l’encontre du président du parti MoDel, constitue une atteinte à la dignité d’autrui, aux yeux de Tierno Monénembo, qui s’est entretenu avec notre rédaction, à cet effet.
Toujours droit dans ses bottes, l’écrivain de renom, a vigoureusement fustigé l’attitude des autorités actuelles, qui avaient juré d’œuvrer pour l’indépendance de la justice guinéenne.
« C’est une honte, une provocation, une injure à la personne humaine, une grave atteinte à l’honneur national. La justice ridiculise la Guinée tout entière. C’est une justice à l’envers, une boussole qui indique le Sud. », fustige d’entrée Tierno Monénembo au micro de mosaiqueguinee.com, avant de rappeler que nul n’est surpris des agissements du Comité National du Rassemblement pour le Développement.
« Ce verdict n’étonne personne. Il exhibe aux yeux du monde entier, le peu de sérieux des gens qui nous gouvernent, la véritable nature de notre Etat. Il confirme la cruauté et la mesquinerie, le manque absolu de hauteur de vue et de grandeur d’âme… C’est un coup dur. », a pesté l’auteur du roman « Indigo ».
Vraisemblablement affecté par le sort du leader Aliou Bah, Tierno Monénembo, estime que le moment est venu pour se battre afin que les Guinéens obtiennent leur liberté.
« Mais nous n’allons pas pleurer. Dans leurs tombes, le Général Sadiba Coulibaly, le Colonel Célestin Bilivogui et le docteur Dioubaté n’attendent pas de nous des larmes. Dans le lieu mystérieux où ils ont disparu, Foniké et Bilo Bah, Saadou Nimaga et Habib Marouane Camara, n’attendent pas de nous des gémissements. Dans sa cellule infestée de rats, Aliou Bah n’attend pas de nous des lamentations. Tous attendent de nous de la colère. Ils attendent de nous du courage. », poursuit Tierno Monénembo, qui aspire à un changement positif, en vue d’un véritable décollage économique et social du pays.
« Ils attendent de nous de la force… Il est temps de montrer que nous ne sommes les esclaves de personne. Nous ne sommes pas un troupeau de moutons, nous ne sommes pas des agneaux à sacrifier. Battons-nous pour notre dignité ! Battons-nous pour notre liberté ! Seuls ceux qui se battent ont une chance de gagner ! », martèle Tierno Monénembo.
Aliou Bah, ce jeune leader reconnu pour ses critiques objectives à l’égard de la gouvernance du CNRD, va dorénavant côtoyer d’anciens cadres du régime d’Alpha Condé, conduits en prison au lendemain du putsch du 05 septembre 2021.
Hadja Kadé Barry