Conakry : un tailleur poignardé à mort dans son atelier, son collègue porté disparu à Bambéto

Aboubacar Diallo, un tailleur d’une trentaine d’années originaire de Télimélé, a été retrouvé mort dans son atelier de couture à Bambéto, non loin de la grande mosquée, ce lundi 24 mars 2025.

Sur les lieux, la victime a été découverte baignant dans son sang, présentant de multiples blessures, probablement infligées à l’arme blanche. Un couteau a été retrouvé à proximité du corps.

Mohamadou Diallo, le propriétaire d’une boutique voisine, a fait la macabre découverte en suivant des traces de sang et après avoir été alerté par l’appel téléphonique de son collègue, désormais porté disparu.

L’alerte a été donnée par le propriétaire de l’atelier, qui réside à Siguiri. « Ce matin, il m’a appelé vers 9 heures. J’étais en train de me laver, et je l’ai rappelé une fois fini. Il m’a informé qu’un jeune homme, qui travaillait ici depuis un ou deux mois, avait trouvé la porte mal fermée. Il avait remarqué des traces de sang au sol et quelques billets de banque. Il a immédiatement appelé Modi Brahima, à qui j’ai demandé s’il avait contacté les voisins. Modi Brahima m’a répondu qu’il avait essayé, mais personne n’avait répondu. Pris de peur, il est reparti. Une fois ma toilette terminée, je me suis rendu sur les lieux. J’ai demandé à ce qu’on prévienne le jeune homme en question pour qu’il vienne faire une déclaration à la gendarmerie la plus proche. Mais à mon arrivée, il n’était plus là. J’ai rappelé Modi Brahima et lui ai demandé de le rappeler et de le faire venir. Il n’a pas répondu. Pendant que je discutais avec des agents d’EDG, j’ai vu les proches de Modi Brahima revenir avec un policier, de la police routière ou de la garde mobile, je ne sais pas. Le policier a ouvert la porte, a fait un pas en avant et a dit qu’il n’y avait personne, que c’était probablement des cambrioleurs. Mais en voyant le sang au sol, il a fait un deuxième pas et a découvert le corps. La police, la gendarmerie et les habitants du quartier sont ensuite arrivés et ont fait leur travail », a témoigné Mohamadou Barry.

Selon lui, aucun vol n’a été constaté et il n’y avait aucun signe d’effraction. La découverte a été brutale. « Seuls la police et la gendarmerie sont entrés dans l’atelier. Il y avait des traces de sang à l’entrée, mais je n’ai pas vu le corps à l’intérieur. Il était couvert et la porte n’était pas endommagée », a-t-il précisé.

Le collègue disparu, Souleymane, serait venu de Siguiri pour aider la victime pendant le ramadan. Il était peu connu dans le quartier. « C’est la première fois qu’un tel incident se produit ici. Le tailleur était toujours là. Il dormait probablement sur place. Je le voyais travailler quand j’arrivais le matin, vers 9 ou 10 heures, et quand je repartais le soir, vers 18 ou 20 heures », a ajouté Mohamadou Diallo.

« J’ai essayé de recontacter Modi Brahima à Siguiri, mais je n’ai pas réussi. Nous attendons les résultats de l’enquête pour comprendre ce qui s’est passé », a-t-il conclu.

Le frère aîné de la victime, Amadou Pathé Diallo, s’en est remis à Dieu. « C’est lui qui sait tout et voit tout. Les autorités ont emmené le corps pour une autopsie, nous attendons les résultats », a-t-il déclaré.

Mayi Cissé

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