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La grève déclenchée par une partie de l’intersyndicale de l’éducation entraîne une perturbation des cours dans de nombreuses écoles de la Guinée. Mécontents de l’absence de leurs professeurs, des élèves des écoles publiques s’en sont pris aux écoles privées où les cours se tenaient normalement jusque-là. Ce mardi, 09 décembre 2025, un reporter de Guineematin.com a fait le tour de certains établissements privés dans la commune de Matam. Là-bas, le constat était alarmant avec des écoles qui ont dû interrompre les cours par mesure de sécurité. Plusieurs établissements ont été la cible d’élèves des écoles publiques depuis hier, lundi.
Selon Sékou Ahmed Cissé, du groupe scolaire Les Bobels, l’établissement a été la cible d’une attaque menée par certains élèves du secteur public, qui ont lancé des pierres et causé deux blessés.
« Hier, nous avions travaillé de 8h à 10h. Mais, après la récréation, il y a un groupe d’élèves qui est venu, ça et là, en provenance des autres écoles. Ils sont venus nous attaquer avec des jets de pierre. Il y a même deux de nos gardiens qui ont été victimes. Ils ont reçu des coups de pierres des blessures sur la tête. Aujourd’hui, il y a quelques élèves qui étaient venus. Ceux qui sont venus, on a pu les encadrer, les maintenir en classe, surtout les classes d’examen, la 6ème année, la 10ème et quelques élèves de la terminale aussi. Donc, aujourd’hui, presque, ce sont ces classes-là qui ont pu travailler. Vu la psychose d’hier, parce qu’il y a eu des jets de pierre, certains parents étaient inquiets. Avant tout, la sécurité », a-t-il déclaré.
Au groupe scolaire Saint Paul de Bonfi, la mobilisation a été particulièrement remarquable du côté du primaire, dont les élèves ont répondu massivement présents. En revanche, ceux de la maternelle, par la réticente des parents d’élèves, n’ont pas pu prendre part aux cours, selon le directeur des études, Antoine Kpadenou.
Antoine Kpadenou, directeur des études saint Paul de Bonfi« Aujourd’hui, le primaire a répondu massivement, mais comme nous avons aussi la maternelle, les parents d’élèves étaient un peu réticents, par peur que ces enfants soient lapidés. Comme hier, par exemple, l’intervention de la police avec les gaz lacrymogènes a dérangé un peu les cours. Donc, ce matin, par précautions, par prudence, les parents ont décidé de laisser certains de leurs enfants, surtout la maternelle, à la maison, pour éviter beaucoup de choses. Je vais demander tout d’abord aux syndicalistes qu’ils essayent de mettre la balle à terre. Les cadres ne peuvent pas être formés dans cet état. Je vais leur demander de s’abstenir, de revoir un peu la manière de faire pour s’asseoir autour de la table des négociations pour le bien-être de nos enfants », a-t-il conseillé.
Au groupe scolaire La Vision Future, dans la commune de Matam, l’absence totale des élèves a suscité une vive préoccupation. Face à cette situation, le directeur a tenu à rappeler l’importance de garantir aux enfants des conditions d’apprentissage adéquates, soulignant qu’ils représentent l’avenir du pays.
« Hier matin, vers les 10 heures, moi j’étais au seuil de la porte, j’avais un groupe. Quand ce groupe est venu jusqu’à mon niveau, je l’ai fait calmer… Quand le deuxième groupe est venu, juste à un certain niveau, ils ont commencé à jeter les pierres. Donc, les parents sont venus en criant, en sautant, en insultant, donnez nos enfants, donnez nos enfants. Il faut que l’autorité vienne discuter avec les syndicats. Les enfants doivent étudier dans les meilleures conditions. Ils sont l’avenir du pays. Quand l’éducation est bafouée dans un pays, ce n’est pas normal, et ce serait dommage… »
Moussa Konaté pour Guineematin.com
Tél :(+224) 621016809
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