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Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Oumar Diouhé Bah, a procédé ce jeudi 24 avril au lancement officiel de la Semaine Africaine de la Vaccination (SAV) 2025, lors d’une cérémonie organisée à la mairie de Matam. Le thème retenu cette année est : « la vaccination pour tous est humainement possible ».
À ses côtés, il y a avait le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Guinée, Dr Jean-Marie Kipela, ainsi que le président de la délégation spéciale de Matam, Badra Aliou Cheikna Koné. La campagne se déroulera du 24 au 30 avril 2025 et cible les enfants âgés de 0 à 23 mois.
Dans son allocution de bienvenue, le président de la délégation spéciale de Matam a promis de renforcer les actions de sensibilisation pour rapprocher les soins des populations. « Cette semaine n’est pas seulement une campagne de vaccination. C’est un acte de justice sociale, un geste de solidarité nationale et un investissement pour l’avenir », a-t-il déclaré.
Prenant la parole à son tour, Dr Jean-Marie Kipela, représentant de l’OMS en Guinée et chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, a rappelé le caractère exceptionnel de cette cérémonie. En effet, la Guinée a été choisie cette année pour accueillir le lancement officiel de la SAV pour l’ensemble des pays de la Région africaine.
« Ce choix n’est pas anodin : il reflète la reconnaissance des efforts fournis par les autorités guinéennes pour faire de la vaccination une priorité nationale, au service de la santé publique et de la survie des enfants », a-t-il souligné.
Il a précisé que cette semaine vise à accroître la compréhension de la valeur des vaccins et à susciter une demande de vaccination, perçue à la fois comme un droit et une responsabilité des individus et des communautés, conformément au Plan d’action mondial pour la vaccination, qui ambitionne de n’exclure personne.
Dr Kipela a également rappelé que la vaccination est l’un des outils les plus efficaces en matière de santé publique. « Elle constitue un droit fondamental, une responsabilité partagée et un investissement crucial dans notre avenir », a-t-il affirmé.
Selon lui, les vaccins ont sauvé environ 154 millions de vies ces 50 dernières années, réduisant de 40 % la mortalité infantile et protégeant contre plus de 30 maladies mortelles. Il a évoqué la célébration, en 2024, du cinquantenaire du Programme Élargi de Vaccination (PEV), qui marque une étape importante dans les progrès réalisés, tout en rappelant les défis persistants.
« Malgré ces avancées, un enfant sur cinq en Afrique n’a toujours pas accès aux vaccins essentiels. Rien qu’en 2023, on estimait à 6,7 millions le nombre d’enfants dits “zéro dose”, c’est-à-dire n’ayant reçu aucun vaccin. Des flambées de rougeole persistent, et le poliovirus dérivé d’une souche vaccinale demeure une menace », a-t-il alerté.
Le représentant de l’OMS a souligné que son organisation, avec ses partenaires, travaille en étroite collaboration avec les pays pour identifier ces enfants, intégrer la vaccination dans les soins de santé primaires et bâtir des systèmes de santé plus solides et résilients.
« Des initiatives telles que le “Grand rattrapage” permettent de restaurer les services essentiels, tandis que l’introduction de nouveaux vaccins – contre le paludisme ou le papillomavirus humain – ouvre la voie à une meilleure prévention des maladies », a-t-il conclu.
Enfin, il a réaffirmé l’engagement du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, aux côtés de l’UNICEF, de GAVI et d’autres partenaires, pour faire de la vaccination pour tous une réalité tangible et non plus une simple ambition.
Dans son discours de lancement, le ministre de la Santé, Dr Oumar Diouhé Bah, a déclaré que le thème de cette année n’est pas une simple déclaration d’intention : « C’est une direction claire. C’est un horizon que nous avons les moyens d’atteindre, à condition d’y aller ensemble. »
« Aujourd’hui, la Guinée a l’honneur d’accueillir le lancement régional de la Semaine africaine de la vaccination. Ce choix n’est pas le fruit du hasard. Il traduit la reconnaissance des efforts que notre pays déploie depuis plusieurs années », a-t-il ajouté.
Pour le ministre, cette semaine n’est pas un événement ponctuel, mais un appel à l’action durable. « C’est l’occasion pour chaque acteur – décideur, partenaire, soignant, parent – de se poser une question essentielle : Que puis-je faire, concrètement, pour que la vaccination devienne une évidence, partout, pour tous ? », a-t-il conclu.