Médias : des journalistes formés pour la lutte contre la désinformation

Une trentaine de journalistes issus des médias publics et privés ont bénéficié, du 1er au 2 juillet 2025, d’une session de formation intensive sur le fact-checking au Centre de formation et de perfectionnement technique du ministère de l’information et de la communication (CFPTIC).

Cette initiative, pilotée par le Porte-parolat du Gouvernement avec l’appui du Ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, s’inscrit dans un effort de renforcement des capacités des professionnels de l’information en Guinée, particulièrement en cette période cruciale de transition politique et à l’approche des élections.

La cérémonie d’ouverture a réuni plusieurs personnalités, notamment, le Secrétaire général du ministère de l’Information et de la Communication, Souleymane Bah, le Directeur général du CFPTIC, Abdoulaye Djibril Diallo, le Directeur national de la Communication et des relations avec les médias privés, Boubacar Azoca Bah, le Coordinateur de GuinéeGouv, Aboubacar Condé.

A cette occasion, le Secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse (SPPG), Sékou Jamal Pendessa, présent à l’ouverture, a salué cette démarche du gouvernement. Il a insisté sur l’importance de former les journalistes pour faire barrage à la manipulation de l’opinion :  « La période des élections est très fertile en termes de désinformation. Si nous n’avons pas de professionnels suffisamment outillés, les citoyens seront noyés dans le mensonge.« 

Animée par des experts français, la formation a exploré plusieurs axes : comment contrôler une rumeur sans pour autant surreagir, comment contrer la manipulation ou la distraction inteligente autour d’un Fakenews. Il a également amené les participants à s’approprier de logiciels de vérification (vidéo, photo…) comme InVid afin de vérifier la véracité des contenus diffusés sur les réseaux sociaux, ou dans certaines sources.

« Le fact-checking est un pilier du journalisme, et le journalisme est un pilier de la démocratie », a déclaré le formateur principal, François Chignac, soulignant le rôle central des journalistes dans l’éducation citoyenne.

Au nom des participants, Amadou Kendessa Diallo a exprimé sa reconnaissance et invité les bénéficiaires à partager ces compétences avec leurs collègues : « Nous devons tous, dans nos différentes rédactions, restituer cela et aider nos confrères également à pouvoir le faire« .

Pour François Chignac, cette trentaine de journalistes formés seront les fers de lance du fact-checking à travers la Guinée et même l’Afrique. « Ils ont aujourd’hui la capacité d’éduquer les citoyens, de lutter contre la manipulation, et les rendre plus responsables face aux différentes décisions qu’on leur demande de prendre. C’est relativement important« , a-t-il ajouté.

Ce programme vient renforcer l’ambition des autorités en charge de l’information, de promouvoir une presse professionnelle et résolument engagée contre la désinformation, notamment à l’heure où les enjeux électoraux exigent rigueur, éthique et responsabilité.