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Tout commence dans la pénombre d’une rue de Conakry, aux alentours de 3 heures du matin, le 4 novembre 2024. Monique Loua, jeune couturière et mère célibataire, accouche prématurément de jumeaux en chemin vers l’hôpital. Sous le choc, elle abandonne les corps dans un sac plastique, avant qu’ils ne soient découverts sans vie dans une poubelle. Arrêtées et écrouées, Monique et sa mère comparaissent pour infanticide et complicité.
À la barre, Monique assure que les bébés étaient mort-nés. « J’ai accouché naturellement, je ne savais pas ce que je faisais. Les enfants ne sont pas venus au monde vivants », explique-t-elle, évoquant un état second. Sa mère, Rosaline, se défend de toute participation active : « Je ne l’ai pas empêchée, mais je ne l’ai pas aidée non plus. J’étais dépassée. »
« La Guinée a perdu des futurs cadres », dixit le Procureur
Malgré leurs explications, l’accusation reste intraitable. Le procureur dénonce un acte volontaire et réclame des peines exemplaires : « ces enfants auraient pu contribuer au développement du pays. Leur mort ne peut rester impunie. »
L’avocat de la défense, lui, martèle l’absence de preuves tangibles : pas d’autopsie, pas d’intention criminelle claire. « Le doute doit bénéficier aux accusées », plaide-t-il.
« Je demande pardon ! »
Entre choc post-accouchement, défaut de suivi médical et conditions précaires, le cas relance le débat sur la détresse des mères isolées en Guinée. La justice a tranché, mais le drame, lui, laisse des traces.