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La journée mondiale des Télécommunications et de la Société de l’Information (JMTSI) a été célébrée en différé en Guinée ce mercredi, 21 mai 2025. L’initiative, portée par le Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a consisté à réunir les acteurs et partenaires stratégiques pour réfléchir sur comment bâtir un secteur numérique et des télécommunications à la hauteur des ambitions nationales. La cérémonie, présidée par le Premier ministre Bah Oury, a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement, dont la ministre de tutelle, Rose Pola Pricémou ; des membres du CNRD, des opérateurs Télécom, ainsi que des partenaires techniques et financiers, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Cette célébration en différé, voulu par le Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique (MPTEN), se veut un creuset où le numérique sert à réduire les inégalités, connecter les territoires, créer des opportunités, notamment pour les jeunes. Elle permet de se pencher sur les enjeux du secteur des télécommunications, apprend-on.
Dans son discours, la ministre Rose Pola Pricémou a indiqué qu’aujourd’hui, le numérique n’est plus une option mais une exigence, un levier de transformation à laquelle l’humanité doit s’adapter. Selon elle, depuis le 5 septembre 2021, la Guinée a engagé des transformations profondes pour corriger l’exclusion numérique.

« Le 17 mai dernier, le monde entier célébrait cette journée, à l’initiative de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). En Guinée, nous avons choisi de marquer ce moment avec une force particulière : non par un simple message, mais par un rassemblement, ici et maintenant, entre acteurs du secteur, partenaires techniques, opérateurs, innovateurs, chercheurs, représentants de la société civile mais surtout décideurs. Parce que le numérique, aujourd’hui, n’est plus une option. C’est une exigence. Un moteur. Un terrain d’unité. Un levier de transformation. Et surtout, il est un choix stratégique porté au plus haut niveau de l’État, par le Chef de l’État, Son Excellence le Général de Corps d’armées Mamadi Doumbouya, dans le cadre de la vision Simandou 2040, pour une Guinée moderne, inclusive, connectée et souveraine. Depuis le 5 septembre 2021, notre pays a engagé une transformation profonde. Dans ce moment de refondation, le numérique s’est imposé comme un catalyseur incontournable de notre développement. En moins de trois ans, les fondations ont été posées. Les actes sont là. Les ambitions sont affirmées. Le secteur des télécommunications et du numérique en Guinée n’est plus ce qu’il était. Il ne sera plus jamais ce qu’il fut. Car désormais, nous avons décidé d’être acteurs de notre souveraineté technologique. Non plus simples consommateurs de solutions venues d’ailleurs, mais créateurs, bâtisseurs, régulateurs et accompagnateurs de notre propre destin numérique. Nous avons multiplié la capacité de notre backbone par 4. Nous avons interconnecté notre pays à ses voisins, au Mali, à la Côte d’Ivoire, à la Sierra Leone. Nous finalisons notre Data Center national Tier III, symbole de souveraineté et d’efficacité. Nous avons lancé les études pour le second câble sous-marin, pour sécuriser notre connectivité internationale. Nous avons posé la première pierre du Technopark de Sonfonia, futur temple de l’innovation guinéenne. Nous avons initié la mise en place du CERT/SOC national, et de l’infrastructure PKI, pour bâtir la confiance numérique. Nous finalisons l’interconnexion des universités et nous avons pu connecter 22 écoles primaires à travers le pays. Nous avons acquis 87,5 % de MTN Guinée, pour reprendre la main sur notre avenir télécom. Nous avons pu former à travers des plateformes E-éducation, des centaines de jeunes et de femmes, les futurs bâtisseurs de notre souveraineté digitale. Et nous ne comptons pas nous arrêter là. Nous avons soutenu des Start-ups qui ont brillé à l’international », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, Rose Pola Pricémou a lancé un appel à une coalition stratégique afin de mutualiser les efforts pour une économie numérique guinéenne forte, juste, résiliente. « Cette table ronde est donc plus qu’un événement. C’est un moment de vérité. Elle portera sur les enjeux du secteur des télécommunications et du numérique en Guinée : bâtir une économie numérique forte avec une meilleure inclusion du genre. (…) Nous avons besoin de cohérence, de collaboration, de clarté d’action. Le temps des silos est révolu. Le MPTEN ne réussira pas seul. Aucun acteur ne réussira seul. Il nous faut bâtir des coalitions stratégiques. Mutualiser les efforts. Valoriser les talents. Renforcer la régulation. Favoriser les modèles économiques durables. Il nous faut créer une économie numérique guinéenne forte, juste, résiliente et tournée vers l’Afrique et le monde », a-t-elle laissé entendre.
En présidant la cérémonie, le Premier ministre Amadou Oury Bah s’est félicité de l’organisation de cette table ronde qui permettra à notre pays, selon lui, de rattraper son retard dans le domaine du numérique.

« C’est très important pour nous d’avoir cet aréopage de décideurs, d’ingénieurs et des hommes et des femmes pleins de talents, nous permettant de faire en sorte que la Guinée rattrape son retard dans ce domaine. (…) En Guinée, dans les années 90, je crois que certains d’entre vous s’en souviennent, pour faire un appel, il fallait débusquer dans les quartiers des lieux où on peut avoir quelques minutes d’appel pour échanger avec l’extérieur. Sans confidentialité et parfois dans les quartiers les plus inaccessibles. Nous avons observé cela avec grand intérêt. Aujourd’hui, nous sommes à un autre âge qui nous fait penser que de l’âge de la pierre taillée à l’âge du bronze, du fer, à l’âge industriel, nous passons à l’âge numérique qui fait que notre monde est en pleine mutation. Peut-être même le terme mutation n’est pas adapté à ce qu’on est en train de vivre aujourd’hui. Nos modes d’organisation de notre travail, les métiers, les outils que nous utilisons, tous se transforment à une telle allure qu’on est pris de vertige avec ces prouesses technologiques qui sont à la portée du public. Et ça rend la tâche plus difficile aux hommes et aux femmes en situation de responsabilité qui doivent préparer un pays, une société à ce qui va venir demain, après-demain. D’où la nécessité d’engager cette réflexion commune pour tirer le meilleur des idées, des expériences, pour mettre à profit cela, pour ne pas être accroché par le processus de changement qui est en train d’intervenir dans le monde. Je tiens, au nom du Président de la République, à vous montrer tout l’intérêt que nous portons à une société de progrès, à une société ouverte sur les nouvelles technologies, parce que ce n’est plus un choix, c’est une obligation. Les sociétés qui ont survécu tout au long de l’histoire, ce sont des sociétés qui ont pu s’adapter aux évolutions, aux changements. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de le faire », a lancé Bah Oury.
Pour sa part, Christelle Younes, coordinatrice du Système des Nations Unies en Guinée, a fait savoir que 2,6 milliards de personnes ne sont toujours pas connectées. C’est pourquoi, elle réaffirme l’engagement de son institution à se mobiliser pour faire du numérique un levier de progrès équitable.

« Je suis honorée de l’invitation et de l’opportunité qui m’ont été offertes de m’adresser à vous aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale des télécommunications et de la Société de l’information 2025. Imaginez un instant, une jeune fille de forte carrière, brillante en mathématiques, qui n’a jamais entendu parler de codage, une adolescente de Koundara, passionnée par l’électronique mais sans accès à internet pour explorer son potentiel ; une jeune mère de Beyla, entrepreneure dans l’âme, qui ne peut vendre ses produits faute de formation numérique ; une élève de Gaoual, réduite au silence par le harcèlement en ligne, contrainte d’abandonner les réseaux qui auraient pu être sa voie. Ce monde que je décris est une fiction, c’est encore notre réalité. Que nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale des télécommunications et de la Société de l’information et les 160 ans de l’Union internationale des télécommunications, une question fondamentale nous interpelle avec urgence… Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 2,6 milliards de personnes ne sont toujours pas connectées et les femmes et les filles sont les plus nombreuses parmi elles. Ici en Guinée, cette fracture numérique du genre se traduit en disparité d’accès à internet, de compétences et de représentation dans les métiers du numérique. Combler ce fossé n’est pas seulement une question d’équité, c’est un impératif de développement durable. C’est pourquoi, le Système des Nations Unies en Guinée, uni dans l’action, est pleinement mobilisé pour faire du numérique un levier de progrès équitable. Nous avons lancé des hackathons pour l’inclusion et la lutte contre les violences basées sur le genre », a affirmé la diplomate Onusienne.
Il faut noter que cette célébration a été ponctuée par des panels, animés par les acteurs gouvernementaux, mais aussi de l’ARPT (Autorité de régulation des postes et télécommunications, de l’ANSUTEN (Agence nationale du service universel des télécom et de l’économie numérique), les fournisseurs d’accès internet etc… Le tout, portant sur l’avenir du numérique en Guinée.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
Tél. : 626-66-29-27
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