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La résidence de l’ambassadeur de France, située à La Minière, a servi de cadre ce jeudi, 11 décembre 2025, à un cocktail organisé par l’ambassade de France dans le cadre du festival “7 jours du 7ᵉ art”, dont la France est cette année le pays invité d’honneur. Un événement placé sous le signe du cinéma, de la coopération culturelle et du renforcement des liens entre créateurs africains et institutions françaises, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
La rencontre a réuni plusieurs personnalités du monde diplomatique et cinématographique, notamment Mme Elizabeth (Liz) Gomis, directrice de la Maison des Mondes Africains (MansA), l’ambassadeur de l’Union européenne en Guinée, Xavier Sticker, ainsi que de nombreux cinéastes guinéens et étrangers.
La Maison des Mondes Africains (MansA), structure culturelle et éducative basée à Paris, œuvre à créer de nouvelles dynamiques entre l’Afrique et la France. Elle ambitionne de valoriser la création africaine contemporaine et d’encourager la circulation des idées et des réflexions issues du continent. Elle développe des partenariats avec des institutions africaines, européennes et internationales, dans une logique de co-construction et d’échanges culturels.
Dans son intervention, l’ambassadeur de France en Guinée, Luc Briard, a tenu à saluer les efforts des acteurs culturels guinéens, mettant particulièrement en lumière le parcours de Cheick Doucouré et celui du fondateur du festival, Bah Oury.
Luc Briard, ambassadeur de France en Guinée« Je voudrais rendre hommage à Cheick Doucouré, ce grand réalisateur guinéen qui nous a fait l’honneur de venir ce soir pour une cérémonie liée au festival Les 7 Jours du 7ᵉ Art, porté par un acteur culturel guinéen, M. Bah Oury, et qui, depuis 7 ans, se bat pour promouvoir un festival de films ici à Conakry. Nous, nous sommes très fiers d’être le pays invité d’honneur de ce festival, et aussi d’être venus avec des propositions. Ce soir, il y a Élisabeth Gomis, directrice de la Maison des Mondes Africains à Paris, et Séraphine Angoula, notre attachée audiovisuelle basée à Dakar. Et cela nous permet de dire quoi ? De dire qu’il y a énormément de talents en Guinée : de jeunes réalisatrices, de jeunes réalisateurs, des jeunes Guinéennes et Guinéens convaincus que c’est le moment pour l’Afrique et pour la Guinée de s’emparer de leurs propres histoires et de les produire, de les fabriquer. Dans cette fabrique des imaginaires guinéens, il se trouve qu’au Centre culturel franco-guinéen, nous accompagnons les jeunes créateurs : soit dans les ateliers d’écriture, soit dans les ateliers de production ou de tournage. Et nous le faisons avec un parrain, Thierno Souleymane Diallo, un réalisateur guinéen de grand talent. Donc ce soir, c’était le moment de la célébration, de la fête, pour que tous ensemble nous célébrions le cinéma guinéen », a-t-il déclaré.
Le diplomate français a également détaillé l’accompagnement que la France entend apporter, notamment en matière de formation, de production et de diffusion de films réalisés par de jeunes Guinéens. « Concernant l’accompagnement du projet, qu’est-ce que nous sommes en train de faire ? Notre attente est simple : c’est que nous nous donnions rendez-vous l’année prochaine, à la même époque, en décembre 2026. Nous serons très heureux de présenter les films courts-métrages, documentaires, fictions documentaires qui auront été produits par ces jeunes guinéennes et guinéens. Certains iront en France pour se former au métier d’acteur ; d’autres partiront pour écrire leurs films. Et tous, nous nous donnerons rendez-vous l’année prochaine, avec l’impact de ces imaginaires guinéens qui seront présentés au public guinéen. C’est ce que nous avons souhaité », a fait savoir Luc Briard.
Bah Amadou Oury récompensé : un hommage à un parcours résilient
Directeur général du festival “Les 7 Jours du 7ᵉ Art”, Bah Amadou Oury a reçu un prix honorifique pour son engagement, sa persévérance et sa contribution majeure au cinéma guinéen. Ce prix s’ajoute à un accompagnement financier destiné à soutenir un programme de distribution de films en Guinée et à l’étranger.
Ému, le jeune promoteur culturel est revenu sur le parcours difficile du festival et sur les retombées positives de cette nouvelle reconnaissance.
Amadou Oury Bah, cinéaste« Pour moi, il y a deux prix ici, parce que voir réussir un festival à ce niveau, déjà, c’est un énorme prix, puisque le parcours n’a pas été facile. Le projet comportait énormément de défis, mais aujourd’hui nous sommes satisfaits d’être arrivés à ce niveau, car le début n’a pas été facile, mais Dieu merci. Le deuxième prix n’est pas vraiment un prix : c’est un fonds, un accompagnement à travers l’ambassade, pour un projet de distribution de films que nous devons commencer en janvier. Nous avons déjà commencé en novembre, mais le vrai projet démarre en janvier, afin que nous puissions assurer la distribution en République de Guinée, envoyer des films et vendre des films dans les autres pays ou ici dans nos espaces culturels. C’est un festival cinématographique qui met en avant plusieurs films internationaux et guinéens, et qui crée également un espace de rencontres, de dialogues, de partages et de réseautage. Il faut savoir que le cinéma, c’est le réseautage : c’est ce qui permet aux réalisateurs de grandir et de créer des œuvres capables de dépasser nos frontières », a déclaré le jeune cinéaste.
Par ailleurs, le directeur du festival a expliqué les raisons qui ont motivé ce choix, mettant en avant la philosophie d’ouverture du festival et les liens de coopération déjà établis avec les institutions françaises. « Notre philosophie dans ce festival, c’est de créer un pont avec les autres. Nous avons déjà choisi d’autres pays, tels que les États-Unis et l’Espagne, et cette année, c’est la France. La France a beaucoup contribué à ce projet, parce que depuis le début, nous sommes en contact avec les Français, qui nous apportent leur expertise et nous offrent également un espace : un espace commun entre la France et la Guinée, qui nous permet de développer nos actions. Le Centre culturel est aujourd’hui un lieu adéquat pour réaliser nos rêves et accomplir ce que nous voulons. Cela apporte beaucoup, parce qu’aujourd’hui, plusieurs personnes sont venues, ont rencontré de jeunes réalisateurs et ont eu des contacts positifs pour discuter de futurs projets. C’est ça l’objectif du festival : ce n’est pas seulement venir voir des films, mais créer un espace d’échanges et de partage avec les jeunes guinéens, pour comprendre aussi comment cela se passe ailleurs. S’il n’y a pas un espace comme celui-ci, un festival qui puisse réunir ces personnes, ce lien ne peut pas se créer. Ce serait difficile, car ils ne viennent pas juste pour voir une personne : ils viennent pour une organisation, pour une institution. S’il n’y a pas d’événements, ils ne viendront pas. Ce sont des gens occupés, mais ils se déplacent dans d’autres pays grâce aux festivals. Nous avons donc créé un festival pour permettre cela, pour que nous ayons un véritable écosystème international dans notre pays », a expliqué Amadou Oury Bah.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
Tél. : (+224) 622 919 225
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