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L’Alliance des médias pour les droits humains en Guinée (AMDH) a organisé, du 15 au 17 octobre à Conakry, des journées nationales de concertation axées sur une meilleure collaboration entre les journalistes et les forces de défense et de sécurité.
Cet atelier a réuni une vingtaine de participants issus des médias et des forces de sécurité, qui ont échangé en profondeur sur les raisons des violences souvent constatées à l’encontre des journalistes lors de la couverture d’événements. Après avoir posé un diagnostic, les deux parties se sont engagées à collaborer sur le terrain, afin que chaque entité puisse exercer ses fonctions sans entraver l’autre.
Présent à la clôture des travaux, le représentant du Bureau de Reporters sans frontières pour l’Afrique subsaharienne, basé à Dakar, a exprimé sa satisfaction pour la tenue de cette formation. Sadibou Marong s’est particulièrement réjoui de l’implication notable des services de sécurité tout au long de cette formation. “Ce que j’ai vu ici depuis mon arrivée m’a particulièrement marqué. J’ai constaté l’importance de la concertation et de la communication. On ne peut pas interdire aux services de sécurité de faire leur travail, tout comme on ne peut interdire aux journalistes de faire le leur. Il est donc extrêmement important que ces différents acteurs se concertent”, a souligné Sadibou Marong.
Lors de cet atelier, les services de sécurité ont expliqué les difficultés qui surviennent souvent entre eux et les journalistes sur le terrain. Pour trouver un terrain d’entente, le directeur adjoint de la communication et des relations publiques du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le Colonel Mory Kaba, a demandé aux journalistes couvrant les manifestations de s’identifier en portant des gilets et des badges, afin qu’ils soient facilement reconnus, de se regrouper et de se présenter au responsable de la mission déployée dans la zone.
“Si toutes les recommandations issues de cette formation sont prises en compte et que les journalistes participants vulgarisent ces pratiques auprès des autres, il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas nous retrouver sur le terrain pour collaborer et travailler main dans la main”, a déclaré l’officier.
Les participants sont sortis satisfaits de ces trois journées de concertation. Gnima Aissata Kebé, journaliste reporter pour le site Infochrono, a affirmé avoir acquis de nombreuses connaissances qui changeront sa façon de couvrir les manifestations. Ce qui l’a encore plus réjouie, c’est d’apprendre que des sanctions sont prévues pour les agents de sécurité qui agressent des journalistes sur le terrain en cas de preuve avérée.
“Tout cela me réjouit à plus d’un titre. Cela va changer l’idée que j’avais des forces de l’ordre, mais il faut juste s’assurer que les autres agents de sécurité reçoivent la même formation que ceux qui étaient présents”, a recommandé la journaliste.
À l’issue des trois jours de travaux, les participants ont recommandé notamment la mise en place d’un cadre de concertation permanent entre les journalistes et les forces de défense et de sécurité, la présence des autorités administratives locales sur le terrain des manifestations pour assumer leurs responsabilités, l’assurance d’une formation continue des journalistes en matière de couverture des événements, et la dotation des reporters en gilets et cartes professionnelles.
L’article Conakry : journalistes et forces de sécurité s’engagent pour une coopération renforcée est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.