Rivalités au sein de l’administration : “Un secrétaire général et son ministre qui ne se parlent pas…”, alerte Bah Oury

il y a 4 heures 40
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Le Premier ministre Amadou Oury Bah a exposé, ce vendredi 20 juin 2025, les grandes lignes des lettres de mission aux cadres centraux de l’administration, notamment les secrétaires généraux, chefs de cabinets, inspecteurs généraux, conseillers principaux et responsables des Bureaux de Stratégie et de Développement (BSD). Devant ce parterre de hauts responsables, il a réaffirmé les attentes du gouvernement en matière d’efficacité administrative et de coopération interne.

Dans son adresse, le chef du gouvernement a fustigé les dysfonctionnements internes au sein de certains ministères, souvent causés, selon lui, par des conflits de personnes : “La responsabilité des acteurs, c’est nous tous, à tous les niveaux. Il suffit que l’un s’arrête pour que tout le processus soit coincé, au niveau d’un département ministériel. Un secrétaire général et son ministre qui ne se parlent pas, qui n’échangent pas, cela bloque la machine, n’est-ce pas ? Lorsqu’il finira le diagnostic, il y aura des mesures qui vont être prises.”

Le Premier ministre a pointé du doigt une culture administrative contre-productive, marquée par la méfiance entre ministres et secrétaires généraux : “Nous avons hérité d’une vision qui consiste à faire le secrétaire général comme le rival qui attend d’éjecter son ministre pour prendre sa place. Et le ministre voit le secrétaire général comme quelqu’un qui lorgne son fauteuil. En fin de compte, au lieu que ce soit complémentaire, c’est la guerre des tranchées. Cela doit cesser”, a-t-il martelé.

Soulignant la nécessité d’une séparation claire des rôles, Amadou Oury Bah a rappelé que les secrétaires généraux incarnent la continuité administrative, contrairement aux ministres dont les fonctions sont avant tout politiques : “La mission du secrétaire général du gouvernement et des secrétaires généraux doit être claire : ce sont des hommes et des femmes de carrière dans le cadre de leur département ministériel, qui constituent les piliers de l’administration. Ils ne doivent pas être interchangeables au gré des humeurs ou des alternances politiques.”

Il a insisté sur la nécessité de distinguer les deux sphères d’action : “Le poste de ministre, c’est une fonction politique qui a ses missions bien définies. Le cabinet du ministre doit être distinct de l’appareil sur lequel s’adosse le secrétaire général du ministère. Car le ministre peut partir avec son cabinet”, a-t-il expliqué.

Enfin, le Premier ministre a appelé à la consolidation de l’État à travers une administration stable et compétente : “Le secrétaire général demeure au compte de l’État, il n’est pas lié à des critères de majorité ou de minorité. C’est en ce sens que nous devons travailler de plus, pour qu’à partir de l’année prochaine, les deux fonctions puissent être clairement distinctes (…). Les directions nationales doivent être liées au secrétaire général du ministère et donc constituent des piliers d’hommes et de femmes de métiers, de carrières, de compétences, qui ne sont pas changés au gré des humeurs. Parce qu’ils représentent un cumul de compétences, de savoir-faire, d’expérience, dont l’appareil d’État en a besoin”, a-t-il conclu.

Cette sortie vise à réaffirmer l’engagement du gouvernement pour une administration professionnelle et apolitique, garante de la stabilité et de l’efficacité de l’action publique.

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