Table ronde des hydrocarbures : la régulation, la transition énergétique et le financement abordés au cours des panels de la 2ème journée

il y a 4 heures 40
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Les travaux de la table ronde de la table ronde des hydrocarbures se sont poursuivis ce jeudi 19 juin 2025, dans un réceptif hôtelier de Conakry. Trois panels ont agrémenté cette 2ème journée.

Au cours de ces panels, des experts de haut niveau ont développé des axes et proposé des solutions pour permettre au secteur énergétique guinéen de sortir la tête de l’eau.

I- Régulation et structuration du marché public

La régulation et la structuration du marché public sont le gage de tout développement harmonieux. Le secteur pétrolier n’échappe pas à cette réalité.

Au cours de ce premier panel du jour, des experts ont donc exploré les faiblesses des instruments de régulation du secteur pétrolier et sont revenus sur les réformes à mener avec une modération du juriste et Conseiller national Jean Paul Kotembendouno.

En revenant sur les faiblesses de ce secteur, Jean Paul Kotembendouno a indiqué que celui-ci est confronté à trois défis que sont la faiblesse des capacités de stockage, exacerbée par l’explosion de Kaloum en 2023 ; la fragilité du système de transport avec des enjeux environnementaux croissants et l’absence d’un cadre réglementaire clair et d’une hiérarchisation des responsabilités entre acteurs.

« La régulation ne doit pas être perçue comme un frein, mais comme un outil d’organisation et de coexistence autour d’une vision partagée », a indiqué le Conseiller national.

Parmi les panélistes à ce premier rendez-vous de la journée, a figuré Souleymane Keita, ancien cadre chez Shell. Il a indiqué qu’il « faut une volonté politique forte et une vision stratégique portée par la Direction nationale des hydrocarbures » comme fondation indispensable à une régulation efficace.

Il souligner par la suite, qu’en ce qui concerne le contrôle qualité, la rigueur doit être de mise, « de l’importation à la station-service, en passant par les camions-citernes, la conformité doit être assurée à chaque étape ». Ainsi, le cadre a proposé la mise en place « d’un laboratoire de référence national et la formation des inspecteurs ».

Pour sa part, le Directeur général de FapGaz SA, Kaman Sadji Diallo a indiqué, en ce qui concerne cet autre sous-secteur de l’énergie, le retard que la Guinée enregistre. Selon lui, malgré les efforts inlassables de sa direction, « la Guinée consomme à peine 6 500 tonnes de gaz par an, contre 500 000 tonnes en Côte d’Ivoire ».

II – Le gaz, au cœur de la transition énergétique

Depuis l’avènement du CNRD au pouvoir en 2021, un véritable coup de pouce a été donné à la promotion et à la consommation du gaz en République de Guinée. Cela a permis, malgré le chiffre encore inférieur à la norme, d’accroître les ambitions avec des exonérations et autres mesures ambitieuses.

Au cours de ce second panel de la deuxième journée de la table ronde des hydrocarbures, les panélistes ont essayé de faire un état des lieux et de proposer des pistes de solutions pour permettre une forte pénétration du gaz. Selon Mohamed Lamine Sylla, un des panéliste, l’enjeu environnemental reste et demeure « la consommation persistante de charbon de bois qui alimente la déforestation ».

Les experts autour de ce sujet, se sont tous mis d’accord sur la déforestation que subit l’environnement guinéen. Le panéliste Kamoko Touré a ainsi évoqué comme recommandations, la mise en cohérence des politiques publiques, reliant énergie, agriculture, industrie et environnement.

Pour faire du gaz, l’épicentre d’une transition énergétique, trois axes majeurs sont préconisés, à savoir :

– Une réglementation claire, à jour, adaptée et respectée ;

– Un système de contrôle robuste, couvrant l’ensemble de la chaîne logistique et énergétique ;

– Une volonté politique durable, soutenue par des investissements massifs dans les infrastructures, la formation et l’innovation.

III – Financement du secteur pétrolier : stratégie et partenariats

Le troisième et dernier de cette deuxième journée de la table ronde a abordé, comme les deux premiers, un thème d’actualité et d’une importance capitale pour la redynamisation du secteur pétrolier guinéen. Il s’agit du financement, sans lequel aucune ambition ne peut porter fruit.

C’est le Conseiller national Hamidou Camara qui a modéré ce panel de haut niveau. Au cours des échanges, les panélistes sont revenus de long et en large, sur les possibilités de financement du secteur pétrolier guinéen. Du projet de dotation de la Guinée d’un dépôt pétrolier à l’exploration et l’exploitation, aucun pan n’a été laissé de côté.

Ainsi, les possibilités pour la SONAP et l’État plus généralement, de financer ses travaux dans le secteur pétrolier ont été évoquées. Le fait que la Guinée soit encore dans la phase d’exploration ne facilitera pas aussi le financement de certains de ses projets.

Au sortir de cet autre panel, plusieurs recommandations ont été adressées aux autorités concernées.

À l’initiative du Gouvernement de transition à travers la Direction nationale des hydrocarbures, la table ronde des hydrocarbures permettra à l’État, à terme, de disposer d’outils et arguments efficace pour un plein essor du secteur énergétique.

Ce vendredi 20 juin 2025, un autre panel sur la réforme du cadre institutionnel du secteur pétrolier clôturera cette première édition.

MohamedNana BANGOURA

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