Conakry : des présumés bandits arrêtés pour trafic illicite de migrants et vol à main armée par la police

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Ce mercredi 4 septembre, la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a procédé à la présentation de deux individus à son siège à Kaloum. Le premier est accusé de trafic illicite des migrants et l’autre, d’attaque à main armée.

Lors de la présentation, le Commissaire Amadou Sambou Bangoura a rappelé que c’est le vendredi 23 Août 2024, que la Direction Générale des Renseignements Intérieurs (DGRI) a conduit et mis à leur disposition, le nommé Dian Baïlo Bah, interpellé le 19 aout 2024, dans les locaux de la mairie de Matam, pour trafic illicite de migrants.

« Interrogé, il reconnait effectivement avoir été contacté par un certain Ousmane Diouma, de nationalité Sénégalaise, présentement installé en Espagne. Ce dernier qui se dit propriétaire d’une structure chargée de faire traverser les migrants vers l’Espagne, lui aurait proposé d’être son représentant en Guinée, tout comme son jeune frère, Issa Diouf l’est au Sénégal.

Après avoir accepté cette offre, il a proposé à son patron que son fils ainé, Alpha Issiaga Bah soit parmi les premiers candidats pour la traversée. Cette condition fut acceptée.

C’est ainsi qu’il a commencé le recrutement des migrants au niveau du quartier Bonfi-port. Il a réussi à mobiliser 30 personnes y compris son fils.

Le lieu de regroupement indiqué était la gare routière Nassouroullahi 2 à Cosa. Le départ a été fixé pour le lundi 21 avril 2024.

A la date indiquée, le convoi composé de 4 véhicules de 9 places chacun, a pris le départ, de Conakry pour arriver le lendemain à Bazoul (Sénégal) où le nommé Dian Bailo Bah a mis les migrants à la disposition de Issa Diouf qui était déjà en compagnie d’autres migrants, venant d’autres contrées.

Le mercredi 23 avril 2024, Dian Bailo Bah a quitté Bazoul pour Dakar et le jeudi 24 avril 2024, les migrants ont quitté les côtes sénégalaises pour le large. De Dakar, il est rentré à Conakry.

Selon lui, c’est étant en Guinée, qu’il a appris comme tout le monde, le sort qui a été réservé aux migrants qu’il a conduit au Sénégal« , a-t-il expliqué.

En ce qui concerne l’autre suspect d’attaque à main armée, Commissaire Amadou Sambou Bangoura dira ceci : « Le 26 août 2024, la Brigade Spéciale D’intervention de Police (BSIP) basée au Commissariat Central de Matoto interpelait un individu derrière un motard, porteur d’un sac-à-dos contenant une arme de guerre de type AK47, avec sa boite chargeur garnie de 12 balles. Il s’agit de Karamoko Keita, alias Moko, âge de 30 ans, se disant tôlier, domicilié à Kénien-Rails, dans la commune de Dixinn.

Le 29 août 2024, le commissariat Central de Matoto a transmis à la DCPJ pour compétence, le dossier du nommé Karamoko Keita, alias Moko, en vue d’approfondir les enquêtes. A cet effet, une commission a été mise en place pour poursuivre les investigations.

Interrogé, il a opté pour la négation mais, confronté aux réalités du terrain et les preuves réunies, le suspect a fini par reconnaitre les faits, mis à sa charge.

Il reconnait appartenir à un groupe de voleurs à mains armées de six personnes dont son grand nommé Paolo, qui serait le leader. Il reconnait également avoir participé à sept opérations de vol à main armée dont la dernière en date, le 26 août 2024 à Yattaya-Fossidè, au domicile du sieur Doumbouya Alhassane, capitaine de Douane. 

Dans cette attaque, il a déclaré avoir opéré avec quatre individus à l’aide d’une arme PMAK; qu’ils ont traumatisé la famille, demandant de l’argent au prix de leur vie. Ils ont procédé à une fouille systématiquen de toutes les chambres, avant d’emporter plusieurs objets et numéraires« , a  relaté, le commissaire Amadou Sambou Bangoura, avant de promettre que les enquêtes vont se poursuivre, en vue d’interpeller les coauteurs et complices.

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