Conakry accueille la 3ème édition du weekend africain du droit minier et de l’énergie

il y a 8 heures 31
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Les travaux du Weekend Africain du Droit Minier et de l’Énergie (WADME) ont été lancés ce vendredi 9 mai dans un réceptif hôtelier à Conakry. C’est la troisième fois que ce grand rendez-vous se tient à Conakry. L’initiative est de l’Institut de Formation et d’Expertise Juridique (IFEJ) et de l’ordre des avocats de Guinée.

Le WADME est considéré comme une plateforme panafricaine de réflexions et d’échanges autour des questions juridiques liées aux secteurs minier et énergétique. Cette troisième édition est une édition de la confirmation, du questionnement et de l’espoir avec à la clé plusieurs panels, a annoncé le vice-président du comité d’organisation.

« Cette année, nous avons dix (10) panels. La première thématique concerne les minéraux critiques. Le WADME est à mon avis le seul forum qui traite des enjeux juridiques des projets miniers énergétiques. En deuxième lieu, on va parler des instruments contractuels en lien avec les investissements miniers en Afrique. Nous allons aller l’après-midi avec un keynote sur les négociations dans le secteur minier africain dans des contextes difficiles. L’après-midi sera également consacrée à deux autres panels. L’un sur les négociations de contrats d’achat d’électricité en Afrique. Le second nous parle de compliance et gestion des relations gouvernementales par les sociétés minières et énergétique les en Afrique », a décliné Me Hamidou Dramé.

La liste des panels n’est pas exhaustive. 10 seront déroulés durant les trois jours de travaux. Ils seront animés par une quarantaine de panelistes. Derrière le Week-end Africain du Droit Minier et de l’Énergie, les initiateurs s’assignent des missions.

« À travers le WADME, nous nous donnons pour mission : D’approfondir la connaissance des réglementations minières et énergétiques applicables en Afrique, de promouvoir les meilleures pratiques en matière de gouvernance des ressources naturelles, te surtout de créer des synergies entre décideurs publics, privés et acteurs de la société civile pour une exploitation plus responsable et bénéfique de nos ressources (…) Après le succès des deux précédentes éditions en 2023 et 2024 qui ont réunis plus de 500 participants venus de 23 pays à travers le monde, nous revenons cette année avec un programme riche et orienté sur sur les minerais stratégiques avec un décryptage sur le Programme Simandou 2040, les réformes juridiques notamment la réflexion sur un Acte uniforme OHADA pour le droit minier, l’équilibre dans les contrats, entre États et investisseurs, pour plus de transparence et d’équité, la transition énergétique et la gestion durable des ressources naturelles africaines », a enchaîné Momoya Sylla, président du comité d’organisation.

L’ordre des avocats de Guinée est l’autre initiateur de cette rencontre continentale. Il s’associe à l’initiative dans le but de renforcer la capacité des avocats dans des secteurs porteur de croissance et de développement de l’économie comme les mines et l’énergie.

« Alors, moi, en tant qu’avocat et représentant du Barreau de Guinée, l’objectif, c’est le renforcement des capacités des avocats sur des questions minières. Vous avez tout à l’heure suivi les thématiques déclinées par le vice-président du comité d’organisation sur le contrat minier, la fiscalité minière et ainsi de suite.
Donc, en tant qu’avocat, j’allais dire, la loi m’impose une obligation de formation initiale et continue des avocats. Donc, ceci dit, toutes les occasions et toutes les rencontres où le droit doit se dire, je suis tenu par la loi d’y être », a rappelé Me Mamadou Souaré Diop.

Les travaux ont été lancés par le secrétaire général du ministère des mines et de la géologie. Mais avant, Aboubacar Kourouma a affirmé que la tenue du WADME pour la troisième année consécutive dans la capitale guinéenne témoigne de l’engagement constant de la Guinée à se positionner comme un hub incontournable de réflexion et d’expertise dans le secteur crucial des mines et de l’énergie en Afrique. Il a nourri des attentes avant de promettre.

« Je suis persuadé que les échanges entre les panélistes et les participants lors de cette troisième édition du WADME seront d’une richesse et d’une pertinence exceptionnelles. Cet événement est bien plus qu’un simple espace de discussion. Il est un laboratoire d’idées, un creuset de propositions de solutions inspirées des meilleures pratiques internationales. Je tiens à vous assurer que mon département accordera une attention particulière aux recommandations qui émergeront de vos travaux. Nous examinerons avec soin chaque proposition en vue de leur mise en œuvre et bien sûr avec la spécificité de ces enjeux de notre secteur minier national », a-t-il assuré.

Plusieurs avocats Guinéens prennent part à la rencontre. Ils ne sont pas seuls. Leurs confrères venus du Mali, du Burkina Faso, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria, de la Sierra Leone, de la République centrafricaine, de la République Démocratique de Congo, du Rwanda, du Gabon, de l’Australie et du Cameroun sont aussi présents. Après le lancement ce vendredi, les travaux se poursuivent demain samedi.

Sékou Diatéya

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