Conakry: 360 sages-femmes de Kankan, Faranah et Labé bénéficient d’une formation à travers le projet SWEDD

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Le Groupe de la Banque Mondiale, à travers le Projet d’Autonomisation des Femmes et le Dividende Démographique au Sahel (SWEDD) a fait bénéficier à 360 sages-femmes venues des régions de Kankan, Faranah et Labé une formation de renforcement des compétences à-travers l’Institut de Perfectionnement du Personnel  de Santé (IPPS) qui est un service rattaché au Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, qui est chargé également de la formation continue du personnel de santé en situation d’emplois.

Cette formation vise principalement à contribuer à la capture du dividende démographique par l’autonomisation des filles de 10-19 ans dans les régions à haute vulnérabilité, nous apprend-on.

Plusieurs cadres et responsables du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, à leur tête le ministre Oumar Diouhé Bah, le ministre du Plan et de la Coopération internationale, le coordinateur du projet SWEDD, les responsables de l’IPPS et les partenaires ont pris part à cette cérémonie.

Dans son discours de circonstance  jeudi 04 juillet, dans l’enceinte de la Direction Générale de l’IPPS, à l’hôpital Donka, le directeur général de l’Institut de Perfectionnement du Personnel de Santé (IPPS) Dr Mamadi Konaté a précisé ceci: « Ce projet est une initiative du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique à travers la direction nationale de la santé familiale et de la nutrition en collaboration avec le projet SWEDD qui œuvre pour une formation continue de 360 sages-femmes des régions de Kankan, Faranah et Labé. Ce qui est en conformité avec l’orientation stratégie du plan national de développement sanitaire, c’est-à-dire la promotion de la santé de la mère, de l’enfant, de l’adolescent et des personnes âgées ».

À en croire le directeur général de l’IPPS, « Ce projet vise à renforcer la qualité des populations en matière de santé maternelle et néonatale dans les régions couvertes. Il convient de signaler que depuis 2012,  l’IPPS a formé plusieurs catégories professionnelles de santé ( sages-femmes, infirmiers, des techniciens supérieurs en ophtalmologie (…) ».

Le directeur général de l’IPPS a indiqué que cette formation se déroulera en plusieurs étapes et a pour cible le personnel de santé faisant office de sage-femme prioritairement du milieu rural dans les régions de Kankan, Labé et Faranah. « Dans le but d’atteindre les objectifs, la formation est structurée de la manière suivante: une partie publique autour de 6 compétences à savoir une compétence en matière de soins en période de grossesse , les compétences dans l’offre de soins pendant la période post-natale, compétences en matière d’offres des soins de la période post- natale du nouveau-né , compétences pour prodiguer les soins lies aux avortements et compétence en prévention et contrôle des infections. La dernière partie de la formation consacrée aux stages dans les services de maternité, des structures identifiées dans le grand Conakry. J’exhorte les participantes à cette formation à saisir cette opportunité qui va à coup sûr accroitre leurs compétences dans leur mission de sauvegarde de la vie de la mère et de l’enfant.

 

Présent à cette cérémonie, le Coordinateur du projet SWEDD en Guinée, Mamadou Safaiou Bah, a expliqué que le projet SWEDD intervient dans trois régions: Labé, Kankan Faranah et touche 14 préfectures et 153 communes urbaines et rurales et dans sa mise en œuvre du projet SWEDD, il y a une composante santé  et cette composante le SWEDD doit s’appuyer sous deux angles, le renforcement de capacité du personnel recruté et deuxièmement, la mise en œuvre du projet SWEDD. « Lors de l’évaluation, en collaboration avec la Direction nationale de la santé familiale, on a sélectionné 360 prestataires de santé, c’est-à-dire des sages-femmes, pour renforcer le dispositif d’appui de 187 centres de santé. Il y a un peu de faiblesse. Pour être aux normes de l’OMS ils nous ont suggéré de renforcer leurs capacités techniques et opérationnelles.

C’est dans ce cadre et sous le conseil de la Direction nationale de la santé familiale, ils nous ont recommandé l’IPPS. On a identifié les 360. Une première porte est passée, c’est la deuxième porte, entièrement prise en charge par le projet sur le financement de la Banque mondiale.

A retenir, sur les 197 femmes, elles sont dotées aussi de matériel roulant ».

Poursuivant, le Représentant Résident de la Banque Mondiale en Guinée M. Issa Diaw qui a bien voulu honorer de sa présence a exprimé toute sa satisfaction de prendre part à cette cérémonie a conseillé aux participantes à cette formation d’être engagées pour améliorer les indicateurs de santé pour la mère et l’enfant. « Il est clair que si on améliore la situation de la mère et de l’enfant, on améliore la situation de la société et on permet aux femmes d’avoir une implication beaucoup plus importante dans l’activité économique et par conséquent dans le développement de la Guinée. Donc les cinq et quelques milliards de francs guinéens qui sont investis ne doivent pas être une perte pour la Guinée. Nous remercions le Gouvernement de veiller à ce que ce moyen humain soit disponible en plus des efforts qu’ils font dans les investissements sur le matériel et le plateau technique », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs le ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël Nabé a pour sa part fait savoir que c’est une chance pour les participantes d’être présentes pour représenter le futur de la Guinée à travers cette formation dont elles bénéficient. « Donc, pour cela, la formation de la femme c’est la formation de la population, c’est la formation de la République de Guinée. Félicitations pour ce que vous avez appris ici aujourd’hui. Nous espérons que vous allez retourner dans vos centres pour vraiment servir le peuple de Guinée. On dit que tout ce que la femme veut, Dieu le veut. On compte sur vous. Comme l’a dit le coordinateur, vous êtes formées, mais vous avez aussi des équipements, donc la population, le gouvernement et le chef de l’Etat comptent sur vous pour vraiment servir le peuple de Guinée. On connaît aujourd’hui la mortalité infantile. Il y a beaucoup d’efforts à faire. C’est une chance pour vous d’être présentes pour représenter le futur de notre pays ».

Après les remerciements à l’endroit des partenaires techniques et financiers et à l’endroit du Chef d’Etat et celui du Gouvernement,  le Ministre de la santé et de l’hygiène publique, Oumar Diouhé Bah, dira que les priorités du président de la République aujourd’hui c’est d’améliorer de façon très significative les indicateurs de santé et le taux de mortalité maternelle et néonatale ou infantile, dit-il.

Devant ces dizaines des sages-femmes ; le ministre de la santé et de l’hygiène publique a indiqué que ces problèmes cités ci-haut doivent être réduits de façon très significative. « Vous êtes des sages-femmes de par le nom, vous devez être aussi des sages-femmes de par les actes. Il ne faudrait plus qu’une femme meure en donnant la vie. Il ne faudrait plus qu’un nouveau-né meure à la naissance, ou les jours, ou les semaines, ou les mois qui suivent la naissance. Et pour cela, nous comptons sur vous. Je pense que je vais demander à avoir la liste de toutes celles qui ont bénéficié de cette formation.

Plus loin,  Oumar Diouhé Bah rassure les bénéficiaires qu’ils gardent un œil sur elles.  « Je procéderai à votre évaluation et sachez que nous, nous sommes au niveau central mais vous qui êtes au niveau de la périphérie vous êtes les meilleurs. Et l’objectif que nous avons, c’est que chaque décès maternel, chaque décès néonatal soit expliqué. Qu’on nous dise pourquoi la dame, elle est décédée. Si vous vous rendez compte aujourd’hui nous avons quelques cadres ou quelques personnels de santé qui ont affaire à la justice parce qu’il y a eu des décès, il y a une dame qui est décédée récemment. Vous savez, elle a été opérée, il y a une césarienne, finalement nous on n’a pas été convaincu des causes du décès. Donc, du coup, ces deux médecins, aujourd’hui, ont affaire à la justice. Et je ne souhaiterais pas qu’une sage-femme soit à leur place et c’est sur vous que je compte surtout. Mais tous les décès maternels, je tiens à ce qu’on les explique, à ce qu’on les justifie ».

 

Mamadou Yaya Barry 

 

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