Circuler à Conakry, un véritable parcours du combattant ! (Par Sayon Mara)

il y a 6 heures 31
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Les rues de Conakry ressemblent un peu à la cour du roi Pétaud, une sorte de jungle où la loi du plus fort dicte la conduite : les grosses cylindrées n’ont point de respect pour les petites voitures ; ces dernières aussi pensent que les motards n’ont aucun droit sur la route ; les motards également crachent, à tout bout de champ, sur les droits des cyclistes. Les tricycles, eux, constituent un véritable casse-tête pour les autres usagers de la route.

Entre piétons et automobilistes, c’est souvent la bagarre du fait du non-respect des zones tampons des passages pour piétons par ces derniers. En effet, nombre d’usagers de la route ne cèdent pas le passage aux piétons. Conséquence de cet acte, des accidents mortels souvent enregistrés. Pis encore, beaucoup d’automobilistes ne savent même pas ce que valent réellement ces zones tampons des passages pour les piétons.

Dans la circulation à Conakry, chacun fait ce qu’il veut, agit comme bon lui semble. Aucun respect des règles de la circulation routière ; le code de la route complètement foulé au pied. Plutôt que de veiller au respect scrupuleux des règles de la circulation, beaucoup de policiers font, pour la plupart du temps, le racket.

Les embouteillages montres rythment, au quotidien, la vie, les rues et les avenues de Conakry. Chaque jour, en effet, les rues, notamment les artères principales, sont envahies par des véhicules, motos et engins à trois roues qui se disputent férocement le passage, dans une cacophonie ou ambiance indescriptible et insoutenable. Tout le monde est pressé comme si c’était la fin du monde. Certains usagers même roulent en sens contraire, pendant que d’autres trichent la priorité ou contournent des trajectoires. D’autres, sous le nez et la barbe de la police routière, forment des multiples bandes. C’est, sans aucune exagération, une véritable chienlit.

À dire juste, l’indiscipline routière prend une envergure de plus en plus inquiétante à Conakry. Les usagers de la route sont obligés de faire parfois des pieds et des mains pour atteindre leur destination. Bon nombre de Conakrykas ne s’en plaignent même plus, car l’ayant désormais solidement intégré dans leur vécu quotidien.

Le mal est très profond. Mais très malheureusement, beaucoup de Conakrykas n’en ont pas encore conscience. Pour remédier à cet état de fait aujourd’hui, me semble-t-il, il va falloir appliquer la stratégie du bâton et de la carotte.

Sayon MARA, Juriste

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