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Le conflit domanial entre la famille Kamano et la famille Kéléba n’a pas connu d’abord son épilogue. Kékoura Kamano, l’un des fils héritiers de la famille Kamano qui réclame la paternité du domaine lot 1, situé au quartier Kpangana, accuse le président du tribunal Mamadou Saliou Diakité et son juge d’instruction d’alors Sékou Yaya Diallo d’avoir donné l’ordre de toutes les souffrances cruelles qu’il aurait subies lors de son séjour en prison à la maison d’arrêt de N’Zérékoré.
Interrogé par le correspondant régional de Kalenews.org, la victime n’a pas tardé de revenir sur la scène. “C’est au bureau que les gendarmes sont venus m’arrêter et me jeter dans le pick-up. Ils m’ont retiré les téléphones. J’etais même menotté on dirait que j’ai tué quelqu’un. Arrivé à la gendarmerie, ils m’ont jeté dans le violon, c’est notre avocat et mes frères qui sont venus intervenir pour ma libération. Le lendemain, ils ont transféré le dossier à la justice. Je suis sûr et certain que Soua François Kéléba leur a promis quelque chose raison pour laquelle ils agissaient ainsi. D’abord, à la gendarmerie, ils m’ont montré un papier de signer j’ai refusé. Dans le bureau du juge d’instruction, ils m’ont montré un papier de signer j’ai encore refusé. Il m’a dit que si je ne dis pas la vérité ils vont me condamner. J’etais là-bas avec mon conseiller, qui avait dans ses mains un document, mais ils ont dit que le document n’était pas valable. Dès que mon avocat est sorti, le président du tribunal a envoyé quelqu’un dire au juge d’instruction de ne pas laissé l’avocat rentrer si non notre affaire ne va pas marcher. Je suis resté dans le bureau du juge d’instruction, il a ordonné le gendarme de m’envoyer à la prison civile sans mandat de dépôt”, a fait savoir Kékoura Kamano.
Une fois à la maison d’arrêt de N’Zérékoré, c’est là où l’atrocité a commencé pour l’administrateur des héritiers de la famille Kamano. “Arrivé à la prison civile, le régisseur a retiré tout ce que j’avais même mon argent. Pour aller à la douche, je payais de l’argent. Ils m’ont beaucoup torturé en prison. Chaque jour, on me faisait sortir sous le soleil et je pouvais faire 2 heures du temps sous le soleil. Le deuxième jour, le juge d’instruction avait envoyé quelqu’un pour me demander si je suis malade. J’ai dit au régisseur que je suis malade, je leur ai dit qu’ils ont aggravé ma maladie. Chaque fois que je sortais, je payais 50 000 GNF et pourtant les autres prisonniers payaient parfois 1 000 GNF ou 2 000 g GNF, même pour aller à la douche je payais 50 000 GNF. J’ai fait trois jours à la maison d’arrêt sans manger. Je donnais de l’argent à un jeune pour m’acheter de l’haricot. En prison, j’ai vomi 2 fois du sang. Pour ma libération, nous avons payé 500 mille, ça c’est grâce à la médiation de la communauté, sinon ils avaient demandé 30 millions pour ma libération. Chaque mercredi, il faut que j’aille à l’hôpital pour les visites. C’est le président du tribunal et le juge d’instruction qui ont donné l’ordre pour me torturer en prison”, a-t-il affirmé.
En réponse, le président du tribunal Mamadou Saliou Diakité a fait savoir que la procédure dont Kékoura Kamano parle de torture, est purement pénale. Pour lui, cela n’a rien à voir avec l’affaire civile. “Vous avez les gens qui s’informent et qui mélangent des procédures. L’autre procédure dont il fait allusion ça pour dire que Kékoura a été mis en prison ça c’est la troisième procédure cette fois-ci au pénal qui n’a rien à voir avec l’affaire civile. Cette procédure est pénale, il y a une enquête qui a été faite sous la conduite et la direction du directeur des enquêtes qu’est le procureur de la république. Ces procès verbaux ont quitté la gendarmerie, ils sont venus au tribunal ici. Le procureur de la République est le maître des poursuites et c’est à lui de donner orientation qu’il entend faire d’une procédure venue des services d’enquêtes. Cette troisième procédure, parce que je veux les amalgames finissent complètement, a quitté la gendarmerie pour venir au parquet, je vous parle du volet pénal. Le procureur de la République a estimé orienter cette procédure en raison de sa nature et de sa complicité en info en saisissant un juge d’instruction. Cette procédure, le procureur me la fait parvenir comme la loi le recommande notamment des articles 60 et 153 du code de procédure pénale”, a fait savoir Mamadou Saliou Diakité.
Poursuivant, le patron du tribunal de N’Zérékoré Mamadou Saliou Diakité a rejeté en bloc ces allégations. Qu’il n’est pas responsable de ce qui se passe dans les cabinets d’instructions. “Nous avons pris notre ordonnance de désignation du juge d’instruction qui va se charger des enquêtes relativement à ce volet pénal dont il vous fait allusion qui n’a rien à voir avec ça là. Cette ordonnance de désignation que nous avons eu à prendre à l’époque pour désigner le premier cabinet d’instruction de notre juridiction à l’effet d’informer, d’enquêter et de vérifier pour établir la vérité des faits. C’est à la date donc du 30 octobre 2023 que notre cabinet a été saisi qui est en train de travailler. Ce dossier suit son cours normal au niveau du cabinet d’instruction. Maintenant, je ne suis pas responsable de ce qui se passe dans les cabinets d’instruction. En ma qualité de chef de juridiction, j’ai le droit de veuiller au bon fonctionnement des services rendus dans ce tribunal. J’ai un droit de regard sur les activités que mènent des cabinets d’instruction, mais je n’ai pas le droit de m’immiscer dans ces cabinets. La bonne administration de la justice je dois veuiller pour que la justice soit bien administrée dans mon tribunal. Le juge d’instruction a estimé poser des actes. Le volet pénal c’était quoi et qui a amène les Kamano devant le juge d’instruction, c’était pour des faits stellionat et occupation illégale. Il a été reproché à Monsieur Kékoura Kamano et autres des faits stellionat dont le juge d’instruction était chargé du volet pénal si oui ou non Monsieur Kékoura Kamano a commis des faits stellionat et occupation illégale, c’est le juge d’instruction qui allait déterminer celà à travers son ordonnance définitive qui aura à rendre après ces investigations. Me récuse sur un fait civil alors que les faits relatés sont purement des faits pénaux”, s’est-il défendu.
Il faut signaler que l’assistant de Me Claver Loua, Kékoura François Gbilimou est arrêté depuis le mardi dernier. Selon nos informations, c’est le procureur de la République qui aurait donné l’ordre de l’arrêter pour s’être prêté aux questions des journalistes lors de l’arrestation de ses clients. Et pourtant, l’ordre serait venu de son maître. Le jeune Kékoura François se trouve actuellement à la prison civile de N’Zérékoré en attendant son jugement.
Affaire à suivre !
De N’Zérékoré, Gilbert Yoma Neyo Teinguiano, Kalenews.org.