Campagne de soutien au Général Doumbouya : l’OGDH dénonce du deux poids deux mesures

il y a 5 heures 29
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Le 13 mai 2022, le gouvernement de transition annonçait l’interdiction formelle des manifestations sur les places publiques en Guinée, et ce, jusqu’au démarrage des campagnes électorales.

Cependant, cette interdiction semble aujourd’hui foulée au pied par les partisans du pourvoir en place.

Alors que les forces sociales sont empêchées d’organiser des manifestations de rue, des campagnes de soutien aux acquis du général d’armée Mamadi Doumbouya se multiplient à travers le pays.

La situation inquiète l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), qui dénonce du deux poids deux mesures.

« Au-delà d’être du deux poids deux mesures, ce qui se passe depuis un certain temps dans notre pays se traduisant par la mobilisation de tout l’appareil de l’État, pour l’organisation des marches dites « de paix » pour, selon les initiateurs célébrer les acquis du CNRD aux allures d’une campagne avant l’heure, est plus que préoccupant, quant on sait que le CNRD s’était justement engagé à œuvrer pour la moralisation de la vie publique », a déploré Alseny Sall, chargé de communication de l’OGDH au micro de mosaiqueguinee.com ce lundi 28 avril 2025.

Selon lui, ce genre d’agissements n’existe dans aucun pays au monde. Il reste catégorique sur le fait que l’administration publique ne devrait pas cesser de fonctionner pour célébrer quelques infrastructures réalisées par les autorités.

« C’est une pratique qui viole tous les codes éthiques en matière de gouvernance que vous ne verrez nulle part au monde. Avec le recul, les restrictions et les violations que connaît aujourd’hui notre espace civique, la question qu’on doit se poser aujourd’hui : est de savoir que nous reste t-il de nos libertés dans le contexte actuel, quand on sait que le droit de manifester est systématiquement interdit depuis mai 2022 ? », s’est-il interrogé.

Pour Alseny Sall, cette mesure est non seulement contraire aux engagements internationaux de la Guinée en matière des droits humains, mais aussi aux dispositions de l’article 8 de la Charte de la Transition.

« Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier des violations des droits de l’homme. Or, l’interdiction systématique est une violation en soi de cet esprit », a-t-il rappelé.

Hadja Kadé Barry

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