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La lutte contre le terrorisme dans le Sahel s’appuie de plus en plus sur la coopération militaire entre pays voisins et au-delà. Dans ce cadre, les forces spéciales guinéennes ont séjourné au Burkina Faso pour appuyer la formation des soldats burkinabés.
Dans une interview à radio burkinabé, le capitaine Ibrahima Traoré, président de la transition du Burkina Faso, est revenu sur les efforts conjoints menés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe le Burkina, le Mali et le Niger.
“La coordination se passe très bien. L’AES est une cible. Voir des Africains s’unir, ce n’est pas bon pour d’autres personnes. Donc, il faut tout faire pour casser cette alliance. On comprend, mais nous sommes là pour ça”, a déclaré le chef de l’État burkinabé.
Pour renforcer cette coordination, il a précisé que l’AES dispose déjà d’officiers de liaison dans chacun des trois pays. “Il y a des Burkinabés au Mali et au Niger qui participent au centre des opérations. Il y a des Maliens, des Nigériens au Burkina, ainsi de suite. Donc, dans chaque pays, il y a des équipes d’officiers qui ont été dépêchés pour faire office de liaisons, pour coordonner au niveau des centres des opérations tout ce qui se fait en interarmes.”
La Guinée a également apporté son soutien à cette dynamique en envoyant des formateurs militaires. “On a fait beaucoup de formations ensemble et si vous vous souvenez, dès le départ, il y a des gens qui ont signalé entre temps des forces spéciales guinéennes qui étaient ici. Ils sont venus nous aider à former. Et dans l’AES, on a eu beaucoup de formations ensemble. Vous avez dû voir des rumeurs qui ont circulé des forces burkinabés à l’aéroport de Niamey, ainsi de suite. On a fait de l’entraînement ensemble, mais on fait aussi du combat ensemble. Chaque semaine que Dieu fait, vous allez trouver des unités burkinabés et nigériennes ensemble en train de manoeuvrer. La coordination, on peut dire actuellement, est plus que parfaite. Que ce soit dans les moyens terrestres ou au niveau des vecteurs aériens, nous arrivons à très bien coordonner, à nous appuyer mutuellement tant qu’on peut.”
Selon le capitaine Traoré, l’objectif ultime est la mise en place d’une force sahélienne conjointe. “Il y aura l’état-major unique qui sera mis en place avec une très grande force pour pouvoir agir dans tout l’espace. C’est quelque chose qui peut prendre peut-être quelques mois, mais nous sommes là-dessus.”
Il faut déjà rappeler que le Burkina Faso et la Guinée ont signé vingt-deux (22) accords de coopération, en 2023, dans des domaines et secteurs variés notamment dans la coopération militaire.
L’article Burkina Faso : le capitaine Ibrahima Traoré reconnaît le rôle des forces spéciales guinéennes dans la formation militaire est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.