Bonfi : des familles en détresse réclament le retour de leurs enfants bloqués en Mauritanie

Ce mardi 18 novembre 2025, à Bonfi, dans la commune de Matam, la colère et la détresse étaient palpables. Les parents de près de 300 jeunes portés disparus ont manifesté pour attirer l’attention du gouvernement guinéen sur le sort de leurs enfants, bloqués en Mauritanie dans des conditions jugées extrêmement difficiles.

Composée en majorité de femmes, la foule a marché en scandant : « Président Mamadi Doumbouya, aidez-nous à retrouver nos enfants ! Ils vivent dans des conditions très difficiles en Mauritanie. »

Selon Issiaga Camara, porte-parole des familles, la situation est alarmante. « Nous demandons à l’État guinéen de venir au secours de nos frères et sœurs qui se trouvent actuellement en Mauritanie. Ils sont en grande difficulté. Certains sont hospitalisés, d’autres détenus dans des garnisons, et plusieurs sont morts ou portés disparus sans aucune nouvelle. Nous sollicitons l’aide du gouvernement pour rapatrier les survivants et les malades. C’est pour cela que nous avons organisé cette marche, afin que l’État nous aide à faire revenir nos compatriotes », a-t-il expliqué.

Interrogé sur le nombre exact de personnes concernées, Issiaga Camara reconnaît qu’il reste difficile d’obtenir des chiffres précis. « Pour l’instant, nous ne pouvons pas donner un nombre exact. Ce qui est confirmé par les familles ici, ce sont six cas avérés. Nous savons également qu’onze personnes sont hospitalisées. Sur les réseaux sociaux, nous avons vu des images d’une trentaine de personnes encore en vie. Rien qu’à Bonfi-Port, 47 familles ont été recensées. Quant au nombre de décès, il reste inconnu car certains jeunes sont partis sans informer leurs familles. »

En fin, le porte-parole lance un nouvel appel pressant aux autorités : « Nous demandons aux autorités guinéennes de venir en aide à nos compatriotes en difficulté en Mauritanie. Sans l’intervention du gouvernement, ils ne pourront pas rentrer en Guinée. Nous implorons l’État de les secourir et de les ramener au pays. Merci. »