Boké : le Port Artisanal de Kanfarande en voie de disparition (les causes)…

La pêche est l’activité lucrative la plus pratiquée à Kanfarande centre dans la préfecture de Boké. Mais avec l’avènement des bateaux qui transportent la bauxite sur le Rio Numez, les pêcheurs artisanaux de la place ne tirent plus profit, et la pauvreté y règne désormais en maître suprême. Pire, l’unique port dont disposent les habitants de cette localité, est devenu vétuste par défaut d’entretien. Face à cette situation lamentable, les citoyens plaident pour la modernisation du port par l’État et l’implication des Sociétés dans le cadre du développement de la zone.

Les zones à savoir : Kankouff, Testein Maroyoff et Kanfarande centre, pratiquent la pêche qui rapporte beaucoup d’argent aux femmes mareyeuses et les pêcheurs. Toutefois, deux faits freinent le développement de cette activité soutient Aboubacar Camara, l’ex chef service du développement rural et Conseil agricole de Kanfarande

« L’un des phénomènes qui freine la pêche ici, c’est les bateaux des sociétés minières qui stationnent à partir du Port de Dapilon qui polluent les eaux. Nous n’obtenons plus les poissons comme avant. Deuxièmement, nôtre port est complètement dégradé, les pêcheurs n’ont pas les outils nécessaires pour aller pêcher dans les eaux profondes », a t-il fait savoir

Plus de 08 groupements de pêches évoluent à la débarcadère de Kanfarande, si les pêcheurs artisanaux de la place sont appuyés, ils pourront faire sortir la contrée de la précarité, ajoute-t-il. « Aujourd’hui, le poisson fait partie des denrées les plus recherchées sur le plan local et régional », rappelle l’ex chargé au développement rural de Kanfarande

Aboubacar Camara, l’ex chef service charge au développement rural et Conseil agricole de Kanfarande

Plus loin, Aboubacar Camara lance un appel pressant à l’endroit de l’Etat et les sociétés minières afin de venir secourir les pêcheurs artisanaux de Kanfarande qui, actuellement tirent le diable par queue

« Nous voulons que l’Etat modernise notre port, nous sollicitons tous les moyens nécessaires à savoir : les barques motorisées, les gilets, les intrants de pêche etc… Que les entreprises minières aussi nous assistent dans certains domaines », sollicite-t-il

Outre le port , le Centre Fumoir où plusieurs femmes de la place trouvent leur gain quotidien, n’a jamais bénéficié de rénovation, pas d’électricité, pas de sécurité, le bâtiment ne tient plus entre autres…

Région de Boké, Mamadou Bah pour Actuguinee.org

Tél 623 09 66 55

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