Boké : l’école primaire de Kolaboui écartelée entre vétusté et manque de tables-bancs

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Créée en 1959, l’école primaire de Kolaboui centre, commune rurale située à 22 km de Boké, se trouve dans un état de délabrement poussé, à seulement quelques jours de l’ouverture des classes. En plus de sa vétusté, cette école de plus de 2 000 élèves manque de tables-bancs. Interrogé par un reporter de Guineematin.com ce mardi, 30 septembre 2025, Abou Camara, directeur de ladite école, décrit une situation alarmante et lance un appel à l’aide.

Depuis la rentrée administrative de la semaine dernière, l’école primaire de Kolaboui centre se prépare activement pour le 6 octobre prochain. Elle compte 18 groupes pédagogiques pour 9 salles de classes et fonctionne en double vacation.

Abou Camara, directeur de l’école élémentaire Centre de Kolaboui

« Comme d’habitude, pour la rentrée administrative, je n’attends pas, parce que j’ai une grande école. J’ai commencé le travail depuis le 15 septembre 2025. Avec mes adjoints, nous avons commencé à travailler. Les préparatifs, comme toujours, ont été faits. Nous avons mis en place un groupe d’enseignants pour faire la répartition des élèves et celle des enseignants dans les différents groupes pédagogiques. Cette année, j’ai 18 groupes pédagogiques pour 9 salles de classe. Nous fonctionnons en double vacation : le premier groupe vient le matin jusqu’à 13h, et le deuxième groupe de 13h à 18h. C’est ainsi que nous travaillons. Ce travail est déjà fait. Nous avons même acheté les registres d’appel pour permettre aux enseignants de préparer la liste des élèves. C’est pourquoi j’ai convoqué une réunion pour le 3 octobre afin de m’entretenir avec les enseignants et de mettre en place une certaine organisation pour que les cours démarrent effectivement le 6 octobre 2025. C’est notre programme », a fait savoir Abou Camara, directeur de l’école primaire de Kolaboui centre.

Cependant, le directeur regrette le manque de tables-bancs dans son établissement. Selon lui, les parents d’élèves sont dans l’incapacité de les acheter. Quant à l’Association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE), elle ne dispose pas des moyens nécessaires, informe-t-il. « En collaboration avec le bureau de l’APAE, quelques réparations de tables-bancs ont été engagées selon leurs moyens. Le président prévoit aussi de nettoyer la cour et de désherber avant la rentrée, pour que les cours démarrent dans de bonnes conditions. Mais le défi reste immense : un seul table-banc coûte 350 000 francs. Un montant inaccessible pour la plupart des parents. L’APAE ne reçoit que 8 000 francs par élève, et avec la répartition des fonds, il faut environ 30 élèves pour en financer une seule. C’est pourquoi l’école se retrouve à supporter la majorité des charges. L’année dernière, le président de l’APAE a offert des arbres de sa plantation pour fabriquer quelques tables-bancs. Il a encore promis de revenir avec un menuisier pour réparer les tables défectueuses. Voilà les efforts que nous menons, malgré les moyens limités », a indiqué Abou Camara.

En ce qui concerne la vétusté de l’école, les nombreuses correspondances envoyées aux autorités publiques et aux entreprises minières sont restées sans suite. « Chaque année, j’écris à la commune, à la sous-préfecture et j’échange avec des sociétés minières pour qu’elles soutiennent l’école, mais rien n’a été fait jusqu’à présent. L’établissement, construit en 1959, est vétuste. En saison des pluies, les classes coulent et deviennent inutilisables. On doit souvent renvoyer les élèves chez eux. C’est pourquoi je lance un appel aux ressortissants de Kolaboui, d’ici et d’ailleurs, pour qu’ils aident à rénover l’école. Beaucoup de cadres d’aujourd’hui y ont étudié. C’est une honte que cette école centrale soit dans un tel état. L’État ne peut pas tout faire, la population doit se mobiliser. En ce qui concerne les enseignants, je n’ai pas de problème d’effectif. Tous les groupes pédagogiques sont couverts, et même des contractuels souhaitent venir. Mon seul souci, c’est que certaines enseignantes, proches de la retraite, sont souvent absentes pour raisons de santé. Mon vrai problème, c’est le manque de mobilier et d’équipements », a fait savoir le directeur.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 69 33 33

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