Bienvenu Lamah rejette les charges: « Aucune recrue n’a quitté Kaléah pour être mêlée aux événements »

il y a 3 heures 22
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Lors de son audition devant le tribunal criminel de Dixinn, dans le cadre du second volet du procès du massacre du 28 septembre 2009, le Colonel Bienvenu Lamah a fermement rejeté les charges articulées contre lui. Poursuivi pour abus d’autorité, meurtres, assassinats, coups et blessures volontaires, tortures et violences sexuelles au même titre que d’autres figures comme Toumba Diakité ou Moussa Tiégboro Camara, Marcel Guilavogui et autres, le prévenu a rejeté toute implication dans ces événements.

« Comme je l’ai toujours dit, je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés liés aux événements du 28 septembre », a-t-il affirmé, avant de présenter ses condoléances aux familles des victimes et de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés lors de ces événements.

Les recrues du camp de Kaléah

L’officier de gendarmerie, qui officiait en tant qu’instructeur au camp de Kaléah à l’époque des faits, a démenti la participation de ses hommes au massacre. Cette déclaration contredit les témoignages de certains co-accusés, notamment le Commandant Toumba Diakité, qui soutiennent que les recrues de Kaléah ont joué un rôle actif dans cette tuerie ayant coûté la vie à plus de 150 Guinéens.

« Aucune recrue n’a quitté Kaléah pour être mêlée aux événements. De plus, je n’ai jamais été le directeur de cette école », a précisé le colonel pour sa défense.

Le prévenu a également rappelé qu’il avait initialement bénéficié d’un non-lieu en première instance, confirmé par la Cour d’appel de Conakry. Selon lui, toutes les voies de recours étaient épuisées avant cette nouvelle mise en cause.

« On me ramène dans ce dossier pour que je sois jugé deux fois pour les mêmes faits », a-t-il déploré, fustigeant une procédure qu’il estime abusive.

En 2022, malgré une ordonnance de libération immédiate rendue par la Cour d’appel, quelques semaines après son placement sous mandat de dépôt, le colonel est resté en détention suite à une décision de la Cour suprême ordonnant l’ouverture de ce procès.

L’inculpation du Colonel Lamah repose largement sur les dénonciations du Commandant Toumba Diakité et du témoin Mamadi Soumaoro. À la barre, l’officier a révélé que ces derniers auraient refusé toute confrontation devant le doyen des juges d’instruction durant l’enquête. Il soutient que son interpellation est une stratégie orchestrée par le commandant Toumba Diakité.

Désormais face aux  juges, il demande une analyse rigoureuse du dossier : « Monsieur le président, je vous demande de me juger uniquement en fonction des faits. Dans une procédure falsifiée comme celle montée par Toumba et Mamadi Soumaoro, on peut facilement fabriquer des coupables », a-t-il conclu.

A suivre…

Alhassane Fofana 

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