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Face à une crise de liquidités sans précédent, le Premier ministre, Bah Oury, a tracé les grandes lignes de l’action de son gouvernement pour l’année 2026. Objectif affiché : remettre en marche le secteur économique en assainissant en profondeur les circuits économiques et financiers.
Présidant, vendredi 12 septembre, la cérémonie d’ouverture du nouveau siège de SUNU Assurances à Conakry, le chef du gouvernement a vivement critiqué le recours systématique à l’endettement extérieur pour financer les infrastructures. “L’endettement, c’est une perte progressive de souveraineté et d’indépendance”, a-t-il averti.
Prenant l’exemple des routes nationales Mamou-Labé et Mamou-Faranah, dans un état de dégradation avancée, il a souligné que l’État aurait pu régler ce problème plus tôt grâce à une meilleure mobilisation des ressources internes. “Le plus rapidement possible”, a-t-il insisté, avant d’ajouter : “Mais on aurait pu encore anticiper, faire de nouvelles routes. Mais pour cela, il nous faut une épargne nationale suffisante pour procéder aux investissements publics.”
Bah Oury a également insisté sur le rôle déterminant des assurances et du secteur bancaire dans cette mobilisation. “Le secteur de l’assurance est, de ce point de vue, un des acteurs majeurs pour nous permettre d’assurer cette mobilisation de l’épargne nationale, sans oublier aussi le secteur bancaire.”
Quant aux perspectives, le Premier ministre se montre ferme : “L’année 2026 sera une année où nous allons mobiliser davantage notre potentiel politique et intellectuel pour un assainissement en profondeur des circuits économiques et financiers de notre pays.” Il a par ailleurs appelé à une gestion rigoureuse des finances publiques, évoquant la nécessité d’une mobilisation accrue des recettes et de leur “utilisation efficace et efficiente”, à travers notamment la modernisation des moyens de paiement.
Sur ce point, il a reconnu que “le cash est un handicap majeur”, rappelant les enseignements keynésiens sur l’effet multiplicateur de la circulation monétaire. “Puisque votre vitesse de circulation de la monnaie est rapide, plus 1 franc investi, ça peut générer 10 fois, disons, un investissement. Donc c’est très important de moderniser nos moyens de paiement, d’assurer une capacité technique et d’assurer également la confiance entre tous les acteurs sur la nécessité pour nous-mêmes et pour notre économie d’aller dans le sens des innovations susceptibles d’entraîner progressivement toute l’économie du pays”, a-t-il conclu.
L’article Bah Oury : “En 2026, nous allons assainir en profondeur les circuits économiques et financiers” est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.