Axe Mamou-Faranah : un minibus ivoirien braqué, des passagers dépouillés et blessés

Un braquage s’est produit dans la nuit du mardi à ce mercredi 5 février 2025, aux environs de 23 heures, sur l’axe Mamou-Faranah. Un minibus transportant plusieurs passagers en provenance de la Côte d’Ivoire et à destination de Labé a été attaqué par un groupe de six hommes motorisés et lourdement armés. L’attaque s’est déroulée à Baniwel, dans la sous-préfecture de Ourékaba, à environ cinquante kilomètres de la ville de Mamou. Elle a fait deux blessés : le chauffeur et le convoyeur, tous deux touchés à la tête.

Un guet-apens minutieusement orchestré

Selon les témoignages recueillis auprès du conducteur, Ibrahima Baldé, les malfaiteurs ont pris en chasse le minibus avant de l’immobiliser de force.

« À travers les rétroviseurs, j’ai remarqué que nous étions suivis, car les motards ne me dépassaient pas. Sous la menace des armes, ils m’ont contraint à m’arrêter. Arrivé à hauteur d’un camion en panne, j’ai ralenti pour permettre à un autre camion arrivant en sens inverse de passer. C’est à ce moment-là qu’ils m’ont forcé à quitter ma place. L’un des assaillants a pris le contrôle du véhicule et l’a conduit hors de la route nationale, vers un endroit isolé. Là, ils nous ont fait descendre un à un avant de nous ordonner de nous allonger au sol. Ils ont ensuite procédé au dépouillement des passagers, s’emparant d’importantes sommes d’argent, de téléphones portables et d’autres effets personnels avant de prendre la fuite », a-t-il relaté.

Un appel à l’aide resté sans réponse

Après le départ des assaillants, le chauffeur, malgré ses blessures et couvert de sang, a tenté de reprendre la route. Malheureusement, le système d’embrayage du véhicule est tombé en panne, rendant tout déplacement impossible. Il a alors alerté le poste de police de Berteya ainsi que la gendarmerie locale. Cependant, aucun agent ne s’est rendu sur les lieux jusqu’au départ de notre reporter, en milieu d’après-midi ce mercredi.

Un axe routier devenu une zone rouge

En 2023 déjà, cet axe routier était devenu une zone périlleuse pour les voyageurs. Les braquages, souvent en pleine journée, ciblaient principalement les marchands en route vers les marchés hebdomadaires. L’attaque de ce mercredi rappelle la nécessité urgente de renforcer la sécurité sur cette voie devenue trop dangereuse pour les usagers.