Affaire Président de la CRIEF contre Bakary Bamba : le journaliste reste en détention

il y a 4 heures 10
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Pour la deuxième fois, Bakary Gamalo Bamba, directeur du journal Le Baobab, a comparu devant le Tribunal de Première Instance de Kaloum ce mardi 29 octobre 2024. Accusé d’« atteinte à la vie privée », il est poursuivi par Francis Kova Zoumanigui, président de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), pour avoir enregistré sans autorisation une conversation entre eux.

Cette séance, tenue en présence des avocats des deux parties, s’est ouverte aux environs de 16 heures. Me Hawa Béavogui, avocate de Bamba, a demandé l’ouverture d’une information judiciaire, estimant que « des irrégularités ont été commises dans les procédures ». Elle a également plaidé pour une libération provisoire de son client. « Monsieur le président, je vous prie de bien vouloir accorder la mise en liberté du prévenu. C’est une personne inoffensive, humble, qui a toujours exprimé des regrets. Je m’en remets à votre sagesse », a-t-elle insisté.

Cependant, cette demande a été fermement rejetée par le ministère public. Le procureur Mamadi Keïta s’est opposé à la libération, insistant sur la gravité des faits reprochés. « Gardez-le en prison pour qu’il comprenne la gravité de son acte », a-t-il déclaré, ajoutant que même un désistement de la partie plaignante ne changerait pas la peine.

Les avocats de Francis Kova Zoumanigui ont également refusé la libération de Bamba, le qualifiant de « dangereux ». Me Babien Camara, avocat de la partie civile, a souligné le risque de récidive. Il a aussi rejeté l’idée d’une enquête supplémentaire, affirmant que le caractère flagrant de l’affaire ne le nécessitait pas. « Pourquoi ouvrir une information judiciaire alors qu’il s’agit d’une flagrante violation ? » a-t-il questionné.

Interrogé par les avocats, Bakary Gamalo Bamba a admis avoir enregistré la conversation, tout en assurant n’avoir jamais eu l’intention de nuire. « Je suis journaliste d’investigation depuis 30 ans. Ce que j’ai fait n’est pas correct, mais ce n’était ni pour publier ni pour causer du tort. J’ai même présenté des excuses officielles avec le soutien de mon association de presse », a-t-il déclaré.

Bamba a également affirmé avoir subi des violences lors de son arrestation, évoquant des séquestrations et menaces proférées à son encontre. Malgré ces explications et les excuses formulées, le juge Mamadou Bhoye Diallo a refusé la demande de mise en liberté provisoire, renvoyant l’affaire au 12 novembre 2024 pour les plaidoiries et réquisitions.

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