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Sous traitement en Tunisie depuis le mois de novembre 2023, l’ancien ministre des postes et télécommunications Oyé Guilavogui accusé de détournement de 50 millions de dollars américains, ne pourrait pas se présenter à l’audience du 19 février devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques (CRIEF).
C’est en tout cas, ce qu’a confié son avocat dans entretien accordé à un de nos reporters ce jeudi 15 février 2024.
Selon Me Salifou Béavogui, qui détient le rapport médical de son client, Oyé Guilavogui doit suivre un traitement d’une période de 12 mois et c’est ce qui l’empêcherait de revenir pour se présenter devant la Cour.
« Depuis qu’il est en Tunisie, Oye suit des traitements intensifs vu la dégradation très poussée de son état santé. Aujourd’hui, nous avons sous la main un rapport médical dûment établi par les médecins depuis la Tunisie qui indiquent que son traitement demande des séances périodiques qui pourront s’étendre jusqu’à 12 mois. Ça c’est une recommandation du médecin traitant car son état était très grave au moment où il quittait ici. Mais aujourd’hui, son état commence à se stabiliser. C’est pourquoi le médecin traitant a recommandé une période de 12 mois pour 24 séances de traitement en chimiothérapie. Et au même moment, son dossier a été programmé au 19 février devant la CRIEF. Mais nous avons pu adresser un courrier au président de la chambre de jugement et à la partie adverse pour demander à ce que qu’on tienne compte du rapport médical indiqué par son médecin traitant et qu’on renvoi le dossier après les 12 mois de traitement. Pour qu’il puisse revenir rapidement et continuer le procès. C’est hors de question qu’il puisse continuer ce procès dans cet état », a-t-il informé.
Me Béa annonce avoir déjà écrit à la CRIEF pour que ce procès soit renvoyé jusqu’à la fin du traitement de son client.
« Nous avons un courrier pour le président de la CRIEF que nous allons également déposer. Son état de santé l’oblige à rester en Tunisie pour se traiter sous l’encadrement du collège médical. Comme le procès doit reprendre à zéro et pour le respect du principe contradictoire, il faut renvoyer ce dossier au-delà de 12 mois pour que les débats reprennent en sa présence. Oyé Guilavogui n’a aucune intention de se soustraire à la justice Guinéenne. D’ailleurs il ne se reproche de rien et nous en avons fait la démonstration suffisamment devant la première formation. Il faut reconnaître que cette procédure a retardé sinon ça allait trouver que Oyé a été purement et simplement relaxé parce qu’il n’y a aucune preuve contre lui », a fait savoir son avocat.
Aïssata Barry