Affaire Mamadi Camara : le rapport de contre-expertise retardé pour des raisons financières

il y a 4 heures 14
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L’affaire opposant l’État guinéen, représenté par l’Agent judiciaire de l’État, à l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Mamadi Camara, a de nouveau été examinée ce lundi 20 octobre devant la Chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), avant d’être renvoyée au 15 décembre prochain.

Dès l’ouverture de l’audience, le juge Yagouba Conté a rappelé que la cour avait ordonné la production d’un rapport de contre-expertise confié au cabinet Grant Thornton. Ce document, censé éclairer les aspects techniques et financiers de l’affaire, n’a toutefois toujours pas été remis, en dépit des délais initialement fixés.

Le substitut du procureur spécial, Ousmane Sano, a expliqué que, pendant les vacances judiciaires, des contacts avaient eu lieu entre le cabinet et les avocats de la défense. Un point d’ombre subsiste néanmoins : le paiement des honoraires de Grant Thornton, qui n’aurait pas encore été réglé, ralentissant ainsi la poursuite de la mission.

La partie civile a également évoqué une série d’échanges avec le cabinet mandaté, soulignant que le parquet ne disposerait pas de toutes les informations concernant le suivi du dossier. Selon son avocat, après une relance du substitut du procureur pour organiser l’envoi de documents, un représentant de Grant Thornton l’aurait contacté pour confirmer la réception du courrier officiel et l’ouverture de la mission. Il aurait précisé que toute demande de pièces complémentaires devait être formulée par écrit. Mais c’est à ce moment que le problème du financement de l’expertise est survenu : le cabinet a estimé que le dossier, « particulièrement complexe », nécessitait un cadre financier clair avant de poursuivre ses travaux.

Face à l’absence du rapport, la défense et le parquet ont demandé un renvoi de deux mois afin de régulariser la situation administrative et permettre au cabinet de finaliser son travail. Le substitut du procureur a toutefois précisé n’avoir reçu aucune communication officielle relative aux échanges mentionnés par la partie civile.

La cour a finalement ordonné au ministère public de transmettre l’intégralité du dossier à Grant Thornton pour accélérer la production du rapport de contre-expertise. L’affaire a été renvoyée au 15 décembre 2025, date à laquelle les débats reprendront, si le rapport est effectivement remis d’ici là.

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