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La desserte en courant électrique s’est fortement dégradée à Conakry et environs, depuis l’explosion du dépôt des hydrocarbures en décembre 2023. Les citoyens vivent au rythme des coupures intempestives.
Préoccupé par cette situation, le nouveau ministre de l’énergie et de l’hydraulique décide d’ouvrir un front contre le déficit du courant électrique en Guinée.
À la quête d’une solution à court terme, mais fiable, Aboubacar Camara s’est rendu à la centrale thermique de Tombo pour dit-il toucher du doigt les réalités sur le terrain.
L’occasion a été opportune pour lui d’échanger avec les employés de l’Électricité de Guinée (EDG) autour de la problématique du manque d’électricité ces derniers temps.
D’entrée, le Ministre Aboubacar Camara a tenu à mettre en avant le bien-fondé de sa démarche tout en soulignant l’importance de l’évaluation initiale de la situation, des visites sur le terrain, et du dialogue direct avec les acteurs clés du secteur de l’électricité.
Ainsi, il a rappelé, qu’il est de la responsabilité de tous les acteurs impliqués dans la gestion du courant électrique, de s’impliquer activement pour améliorer le fonctionnement du secteur d’autant plus que les défis en face sont énormes, ainsi que les mesures à prendre pour remédier à la situation.
Parlant du déficit d’information et de confusion due au manque de communication, Aboubacar Camara a exhorté le personnel d’EDG a accroître la sensibilisation à la base, notamment en terme de communication et d’explication des causes sous-jacentes des problèmes énergétiques en Guinée.
L’ancien directeur général de la SEG a surtout insisté sur la nécessité d’impliquer tous les travailleurs d’EDG dans la recherche de solutions, en mettant en lumière les défis liés à l’explosion du dépôt, au niveau d’eau dans les barrages et les capacités de production actuelles.
Conscient des attentes de la population, il a déclaré que celle-ci doit être pleinement informée de la situation du courant électrique à cette période d’étiage.
« La population est confrontée à de nombreuses interrogations. Lorsqu’elle comprendra la nature des problèmes et que nous pourrons lui présenter les solutions à court, moyen et long terme, il sera plus facile d’avancer, en tenant compte des limites et des progrès que nous réalisons dans le temps. À l’heure du changement climatique, il est crucial d’agir pour éviter de répéter de telles crises à l’avenir. En expliquant, par exemple, que le groupe Souapiti-Kaleta fournit 380 mégawatts en temps normal alors qu’à date, c’est 220 mégawatts qui est disponible et cela à cause du niveau de l’eau, il est clair que nous devons combler ce fossé de 160 mégawatts », a-t-il déclaré.
C’est pourquoi il demande aux cadres de son département et d’EDG d’avoir une communication ouverte avec la population et un engagement commun vers des solutions efficaces.
Dans le même sillage, il a assuré que le rôle de son département est de fournir de l’énergie et des infrastructures à l’EDG, dont la gestion et la responsabilité incombent à cette entité.
« En cas de dysfonctionnements, il est primordial que des comptes soient rendus », a prévenu Aboubacar Camara.
Enfin, il a rassuré que lui et le personnel de EDG restent mobilisés pour apporter des solutions durables à cette situation dans un délai raisonnable.
Alhassane Fofana