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Le festival des 72 heures du Kania Soly, dont la 6ème édition est prévue les 5 et 6 juin 2025, se prépare activement. Les organisateurs de cet événement culturel majeur prévu dans la ville de Kindia en ont annoncé les couleurs à l’occasion d’une conférence de presse animée hier, jeudi 22 mai 2025, à Conakry. L’objectif du comité d’organisation est de promouvoir le patrimoine culturel de la région de Kindia avec plusieurs surprises qui attendent le public, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le commissaire général du festival, l’honorable Sorel Keita, a tout d’abord rappelé le contexte de cet événement culturel, avant d’inviter tous les fils de la région à honorer cette marque de confiance.

« Nous sommes à la sixième édition de Kania Soly. Donc, c’est un événement qui est jeune. Mais Kania Soly, en fait, c’est la suite de quelque chose qui est très ancien. La culture, l’identité de Kania, les coutumes, les danses, les traditions, ça existe depuis la nuit des temps. Donc, c’est simplement il y a six ans, en gros, que ça a été formalisé à travers l’événement Kania Soly. C’est devenu un des principaux événements culturels de notre pays. Un des principaux événements qui met en valeur le patrimoine national de la Guinée. Donc, au-delà de la région de Kindia, au-delà de la Basse-Guinée, Kania Soly, c’est un événement culturel national. Par ailleurs, cette année est une année particulière, parce que cette année, nous allons travailler main dans la main avec nos frères et sœurs d’un des plus grands événements culturels de notre pays, qui est la Mamaya de Kankan. Il y a eu beaucoup de gens qui ont comparé Kania Soly à la Mamaya. Certains ont même opposé Kania Soly à la Mamaya. Mais en fait, nous sommes complémentaires. Tout cela, c’est la culture guinéenne. Et c’est pour cette raison que la semaine dernière, nous avons eu une séance de travail très importante avec nos frères de la Mamaya, parce que cette année, la Mamaya va nous faire une place. Ce sera le deuxième jour de l’événement. La Mamaya, c’est trois jours. Le deuxième jour de la Mamaya sera consacré à Kania Soly, mais aussi de manière plus générale à la Basse-Guinée. Donc, c’est la Basse-Guinée qui sera à l’honneur cette année ».
Par ailleurs, Sorel Keita, conseiller au CNT, explique comment va se faire l’organisation des 72 heures de Kania Soly à Kindia avec la participation à la Mamaya à Kankan. « Le festival Kania Soly va commencer comme d’habitude. Le grand événement de Kania Soly, qui est la danse du Soly, nous allons la faire cette année, le jour de la fête de Tabaski. D’habitude, c’est le lendemain de la fête que nous faisons. Cette fois-ci, nous allons le faire le jour de la fête de la tabaski. Alors le deuxième jour de la Mamaya, qui est le surlendemain de la fête de tabaski, sera consacré à Kania Soly et à la Basse Guinée. Mais nous, à Kindia, nous allons commencer les choses la veille de la tabaski comme d’habitude. Et ensuite, le jour de la tabaski, l’après-midi aura lieu le grand événement Kania Soly, la danse du Soly, mais qui va se poursuivre le lendemain. Et ça ne va pas changer grand-chose. La seule chose que ça change, c’est que pour faire honneur à des gens qui nous ont fait honneur, nous allons décaler d’une journée. Et nous avons une forte délégation de la région de Kania, mais plus largement de la région de la Basse-Guinée, qui va se rendre à Kankan pour montrer que tout ça, c’est la même chose », a laissé entendre le commissaire général du festival des 72 heures de Kania Soly.
Cette année aussi, l’accent est mis sur l’implication de la diaspora. Morlaye Sylla, ressortissant de Kindia résident en France, revient sur l’apport de la diaspora dans le développement de cette manifestation culturelle. Il a ensuite annoncé l’invitation des artistes français à cette 6ème édition à Kindia.

« Je vais tout simplement vous annoncer aujourd’hui que la diaspora est totalement mobilisée à cette sixième édition. Ils ont compris que la culture est un des biais du développement. Lorsque la culture est nue, ce qu’elle peut apporter à l’universel, la violence n’est jamais très moindre. Donc, on accompagne ce festival, cette sixième édition, qui est en partenariat aujourd’hui avec le festival du Métis, à Miramas, à Marseille, et que nous sommes en train de travailler pour signer une dernière convention avec le festival international de la bande dessinée, Angoulême, c’est ma ville de résidence, qui va connecter la prochaine édition pour travailler avec les dessinateurs de présenter et mettre la BD au cœur de ce festival, qui va être inscrit dans le patrimoine mondial de l’UNESCO, selon ma contribution à ce festival. Et cette année, nous mobilisons aussi des artistes français qui vont être présents dans ce festival », a déclaré ce fils de Kindia.
Pour sa part, Malick Kébé, directeur général du Fonds du développement des arts (FODA), a félicité les organisateurs pour leur ingéniosité.

« Le Soly est un patrimoine national, un patrimoine qui fait la fierté de notre pays et c’est le lieu aujourd’hui de remercier ceux qui ont pris cette belle initiative de relancer et de donner de la force à cette manifestation. Nous, nous sommes très heureux au niveau du Ministère de la Culture, du tourisme et de l’Artisanat. (…) C’est pour vous dire que nous sommes très heureux de savoir que nos expressions culturelles sont aujourd’hui en train de prendre forme dans notre pays. Du côté de Kankan, vous n’êtes pas sans savoir que la Mamaya est en train de grandir, qu’il y a le Soly. Nous aimerions bien, demain, pourquoi pas, du côté de Labé, qu’on ait le Touppou-Sessè, qu’il y ait en Forêt une autre expression culturelle qui mette en valeur notre patrimoine national. Au-delà de cette expression, de cette danse, lorsque vous venez au Kania Soly, vous vous rendez compte que ce n’est pas seulement la danse qu’on met en valeur, mais aussi le textile guinéen, qui est le Kendelli. Donc, nous vous félicitons pour cette action, nous allons continuer à être à vos côtés, pour vous accompagner, pour la bonne réussite de cette exaltante activité qui fait la fierté de toute notre culture », a martelé Malick Kébé.
La particularité de cette 6ème édition des 72 heures de Kania Soly sera de promouvoir l’idée d’entrepreneuriat chez les jeunes de la ville, en vue de faciliter leur insertion professionnelle.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
Tél : 626-66-29-27
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