Viol sur mineure : le bourreau écope de 7 ans de réclusion criminelle et du paiement   de 30 000 000 GNF

il y a 9 mois 213
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Ces faits qui remontent à mars 2021 peuvent être qualifiés d’inceste selon les parties au procès. Mis sous mandat de dépôt le 5 mars 2021, Boubacar Diallo, âgé d’une cinquantaine d’années, a comparu par devant le tribunal de Mafanco ce vendredi 15 février 2024. Il est accusé d’avoir violé sa nièce Fatoumata Maladho, âgée seulement de 12ans au moment des faits. L’ accusé  est même présenté comme un habitué des faits. Dans les débats, il est ressorti qu’il avait été impliqué dans un viol sur une mineure de huit ans mais, cette autre affaire avait été gérée en famille. 
Cependant, tout au long des débats, Boubacar Diallo s’est inscrit dans la négation. Il reconnait tout de même avoir appelé la fille dans sa chambre dans les environs de 21 heures. Selon lui, dans le but de l’envoyer acheter du pain. Sauf que les personnes invitées à temoigner dans cette affaire, ont toutes déclaré le contraire. A la barre, Mariétou, tante et mère adoptive de la victime, a déclaré :  » son oncle (Boubacar Diallo) l’a appelé pour aller acheter du pain pour lui. J’ai dit à Maladho d’aller puisque c’est son oncle. Dès qu’elle est entrée dans sa chambre, il l’a tirée à l’intérieur pour fermer la porte…Maladho est sortie de la chambre en courant et en sanglot. Je lui ai demandé qu’est-ce qu’il t’a fait ? Du coup, elle a jeté son pagne et enlevé son slip pour me montrer. Elle saignait, son slip était trempé de sang. J’ai crié en appelant au secours. Ainsi, les voisins sont arrivés, je leur ai montré la plaie « .
Mamadou Djouma Bah, beau-frère de l’accusé, a dans son témoignage déclaré qu’il y a bel et bien eu viol et qu’il a fallu qu’il s’interpose pour éviter le lynchage de Diallo par les jeunes du quartier.
À la suite de ces dépositions, le tribunal a entendu la victime à huis-clos.
C’est ainsi que dans les phases de plaidoiries et réquisitions, la partie civile a demandé justice soit rendue et qu’une réparation à hauteur de 50 millions soit accordée à la victime.
Convaincu de sa culpabilité, le parquet a requis de déclarer Boubacar Diallo coupable  des faits de viol sur mineure. Pour la répression, il a demandé de le condamner à 10 ans d’emprisonnement ferme et à faire droit à toutes les demandes de la partie civile.
« Impuissante » face aux faits, l’avocate de la défense a basé sur la santé mentale de son client.  » S’il doit être condamné, je sollicite du tribunal de tenir compte de sa situation mentale. Nous souhaiterions qu’il soit entendu ou vu par un médecin. Ça y va même de la sécurité des personnes avec qui il sera détenu si vous decidez de rentrer en condamnation « , a plaidé Me Halimatou.
Dans sa décision, le juge Thierno Oumar Barry a délibéré comme suit : sur l’action publique, il a déclaré Boubacar Diallo coupable des faits. Pour la répression, il l’a condamné à 7 ans de réclusion criminelle. Sur l’action civile, le tribunal a reçu la constitution de partie civile de Thierno Amadou Diallo, père de la victime. Et a condamné le prévenu au paiement de 30 000 000 GNF comme réparation.
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