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Le procès en appel de Boubacar Bah, alias Jordan, et de Souleymane Diallo (en fuite), accusés de viol et de séquestration sur la personne de Mariama Sylla, a pris une tournure inattendue lors de l’audience du 29 janvier 2025 à la Cour d’appel de Conakry. Jugés et condamnés à 15 ans de réclusion criminelle en 2017 par le tribunal de Kaloum, les accusés comparaissaient de nouveau devant la Cour d’appel à la suite d’un recours formulé par Boubacar Bah après avoir purgé 8 ans de sa peine.
L’accusé, Boubacar Bah, aujourd’hui célibataire et sans enfant, a exprimé ses regrets lors de son intervention devant la Cour. « J’ai commis le viol, mais je vous demande pardon », a-t-il déclaré, se présentant comme un homme conscient de la gravité de son acte. Un aveu sincère, selon la défense, qui espère ainsi obtenir une réduction de la peine initiale.
Dans un passage clé du procès-verbal, la victime, Mariama Sylla, a indiqué que l’acte criminel n’avait duré « même pas cinq minutes », avant de décider de se désister de l’affaire. Cette déclaration, lue en audience par le juge, a apporté une nouvelle dimension aux éléments du dossier.
L’aveu de Boubacar Bah a été pris en compte par la Cour, qui a décidé de ne pas approfondir les interrogatoires. Ainsi, les débats ont été rapidement clôturés et la Cour a ouvert la voie aux réquisitions du ministère public, ainsi qu’aux plaidoiries de la défense.
Dans ses réquisitions, le ministère public a estimé que l’aveu de culpabilité et la manifestation de bonne foi de l’accusé constituaient des circonstances atténuantes. Il a donc requis une réduction de peine, suggérant une condamnation à 8 ans de réclusion criminelle, afin de permettre à Boubacar Bah de sortir de prison et de reconstruire sa vie. Le ministère public a également évoqué la lettre de désistement de la partie civile, qui pourrait jouer en faveur de l’accusé.
De son côté, l’avocat de la défense a plaidé la clémence, insistant sur le regret sincère de son client et sur sa volonté de réinsertion. « Je vous promets que s’il sort d’ici, il sera un citoyen modèle. Il a appris de ses erreurs », a assuré l’avocat. La Cour a mis l’affaire en délibéré et rendra sa décision le 13 février 2025.