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La lutte contre la propagation du VIH reste une préoccupation majeure dans notre pays. Pour mieux faire face à cette pandémie qui continue de décimer des familles, les autorités sanitaires multiplient les approches.
À Labé, la transmission de la mère à l’enfant est de nos jours au cœur des préoccupations de l’inspection régionale de la santé qui en fait son cheval de bataille, a appris votre quotidien électronique Guinéenews.
Selon Kassié Fangamou, l’inspecteur, responsable de la santé de la région, un simple dépistage peut tout changer. « Si une femme séropositive se présente très tôt lors d’une consultation prénatale (CPN), à partir du 4ème mois, nous la soumettons à un traitement préventif avec des antirétroviraux pour diminuer sa charge virale. Une fois que c’est fait, nous prenons toutes les dispositions, lors de l’accouchement. Ainsi, cet enfant a de fortes chances de naître sans attraper le virus. C’est pour cela que nous avons mis cette stratégie en place », explique-t-il.
« Vous savez, les gens pensent qu’en vivant avec une personne qui a le VIH, en buvant dans le même gobelet, ou en mangeant dans la même assiette, ils peuvent être infectés. Ce n’est pas vrai. Si nous avons pris toutes les dispositions comme je suis en train de vous le dire… Je ne vais pas vous décrire, maintenant, toutes les voies de transmission du VIH, mais pour le bébé, il peut contracter la maladie pendant la grossesse, l’accouchement, mais aussi l’allaitement.
Mais une fois que la mère est mise sous ARV, de façon précoce, et prend toutes les dispositions pour un accouchement bien sécurisé, si cet enfant est séronégatif, cela veut dire que le risque de transmission est maintenant faible », ajoute l’inspecteur régional de la santé de Labé.
Ainsi, le docteur Kassié Fangamou encourage les femmes enceintes à se rendre à la consultation prénatale. « C’est pour cela que nous encourageons toutes les femmes enceintes à accepter de se faire dépister, non seulement pour connaître leur statut, mais aussi, pour protéger cet enfant qu’elles portent, afin qu’il puisse vivre sans le virus et être actif dans le développement du pays », poursuit-il.
Parlant des statistiques, l’inspecteur régional de la santé est clair. « Dans la région, je n’ai pas les statistiques sous la main, mais ce que je sais, c’est que le dépistage est faible chez nous. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas d’enfants infectés. Comme on ne faisait pas le dépistage systématique, on ne peut donc, pas savoir, combien d’enfants sont infectés », répond Kassié Fangamou.