Conakry : l’ANAFIC renforce les capacités des communes en prévention des conflits et participation citoyenne

il y a 3 heures 21
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L’Agence nationale de financement des collectivités (ANAFIC) a organisé, ce mardi 4 novembre 2025, une rencontre de formation à Conakry axée sur le renforcement des capacités locales en matière de prévention des conflits, gestion des plaintes et cohésion sociale. Cette initiative, financée par le Fonds de développement des communes de Conakry (FODECON), s’inscrit dans la volonté de l’ANAFIC de consolider la bonne gouvernance et la participation citoyenne au sein des 13 communes de Conakry.

Selon le Dr Laye Camara, Directeur général adjoint de l’ANAFIC, cette rencontre vise à partager des outils innovants de gestion locale développés avec l’appui de l’AFD et de la Banque mondiale. « L’ANAFIC fait énormément d’investissements au niveau des collectivités de Conakry. Mais pour asseoir une base de bonne gouvernance, il est indispensable de partager les outils élaborés, notamment la budgétisation participative, le suivi-évaluation participatif et le système d’alerte précoce », a-t-il expliqué.

Ces outils, selon lui, permettront aux communes de renforcer la transparence budgétaire, d’encourager le contrôle citoyen des infrastructures réalisées, et surtout d’anticiper les tensions sociales à travers un système d’alerte local. « Nous allons former les comités dans chaque commune afin que ces dispositifs deviennent opérationnels. L’objectif est que chaque collectivité dispose d’un mécanisme de suivi, d’alerte et de budgétisation participative », a ajouté Dr Camara.

De son côté, Mme Berete Aïssatou Keita, spécialiste genre et VBG à l’ANAFIC, a mis l’accent sur l’importance du mécanisme de gestion de réclamation (MGR) comme outil d’engagement citoyen. « Le MGR permet à un citoyen ou à un groupe de citoyens de signaler un problème, une injustice ou une insatisfaction liée à une réalisation communautaire. Ce mécanisme existe déjà dans les 362 communes de l’intérieur du pays, et aujourd’hui, Conakry est en train d’être couverte », a-t-elle précisé.

Ce dispositif, selon elle, vise à instaurer un dialogue permanent entre les autorités locales et les populations afin d’éviter les frustrations pouvant dégénérer en conflits.

Parmi les participants, Mohamed Traoré, chef du service financier de la commune de Gbessia, a salué l’initiative de l’ANAFIC. « Au vu de notre histoire, cette formation est une très bonne chose. Le système d’alerte et de prévention des conflits a déjà fait ses preuves ailleurs. Si nous l’appliquons, nous pourrons éviter des crises coûteuses et investir ces ressources dans d’autres priorités comme la santé ou l’éducation », a-t-il déclaré.

Il a aussi insisté sur la nécessité de vulgariser les acquis de la formation auprès des autres acteurs de terrain. « Notre rôle, c’est de transmettre l’information, d’expliquer comment identifier les signaux de conflit et comment informer les autorités à temps pour une action préventive », a-t-il conclu.

À travers cette initiative, l’ANAFIC réaffirme son engagement à renforcer la résilience des communes face aux conflits violents et à promouvoir la cohésion sociale dans la gouvernance locale. Ces outils, une fois opérationnels, devraient permettre aux collectivités de Conakry d’adopter une approche participative et préventive dans la gestion des affaires publiques.

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