Vers la fin des ennuis judiciaires pour Damaro ? «Toutes les conditions sont réunies» (avocats)

il y a 3 heures 14
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Après plus de trois ans de détention, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, pourrait recouvrer la liberté d’ici la fin du mois. Selon sa défense, « toutes les conditions sont réunies » pour sa libération prévue le 27 octobre 2025, date correspondant à la fin de la peine prononcée contre lui par la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Condamné à trois ans et six mois de prison ferme assortis d’une amende de cinq millions de francs guinéens, Damaro Camara doit également s’acquitter de un milliard de francs guinéens de dommages et intérêts envers l’État pour espérer retrouver la liberté à la date indiquée.

Son avocat, Me Lancei 3 Doumbouya, se veut optimiste : « nous avons pris toutes les dispositions nécessaires. À ce jour, les conditions exigées par la justice sont en voie d’être totalement remplies. Nous finalisons les dernières formalités pour garantir la liberté de notre client le 27 octobre. »

Ancienne figure de proue du régime d’Alpha Condé renversé le 5 septembre 2021, Amadou Damaro Camara avait été placé sous mandat de dépôt le 27 avril 2022. Il était poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption, prise illégale d’intérêts et complicité.
Au centre du dossier : 15 milliards de francs guinéens destinés à l’aménagement du site du futur siège de l’Assemblée nationale, sur le plateau déguerpi de Koloma — des fonds que la justice estime avoir été détournés.

En décembre 2024, la chambre de jugement de la CRIEF avait condamné l’ancien président du parlement à quatre ans de prison, 10 millions d’amende et 5 milliards de francs guinéens de dommages et intérêts, à payer solidairement avec ses coaccusés, Michel Kamano et Jin Sun Cheng, alias Kim.

Mais le 22 mai 2025, la chambre d’appel, présidée par le juge Daye Mara, avait partiellement infirmé ce jugement : Jin Sun Cheng a été acquitté, faute de preuves suffisantes, tandis que la peine de Damaro Camara a été réduite à trois ans et six mois avec une amende et des dommages revus à la baisse.

Sauf imprévu, Amadou Damaro Camara devrait donc retrouver la liberté le 27 octobre 2025, tournant ainsi la page de plus de trois années d’ennuis judiciaires.

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