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En avril 2022, le Général Mamadi Doumbouya exigeaient aux entreprises minières qui ont signé des conventions de construction de raffineries en Guinée de respecter leurs engagements. Deux ans après, les autorités de la transition ont signé le 23 décembre dernier, un accord de construction d’une raffinerie avec la société chinoise State Power Investment Corporation (SPIC) a-t-on appris dans un élément de la D-CI diffusé à la télévision nationale dans la soirée de ce dimanche, 29 décembre 2024.
Au sortir de cette rencontre, le ministre des Mines et de la Géologie est revenu en détail sur le contenu de ce contrat dont le coût se situerait à 1 milliard de dollars US, pour une capacité d’1, 2 millions de tonnes d’alumine. Notamment, la durée des travaux, son impact sur la vie socio-économique et éducative de la Guinée. « Le mérite de la signature de cet accord revient au président de la République qui, vous vous souviendrez le 8 avril 2022 a réuni tous les investisseurs miniers qui avaient des engagements relatifs à la construction des raffineries et de leur dire que la Guinée respecte ses engagements mais en partie, il faut que les sociétés aussi respectent les leurs. Donc, c’est la mise en œuvre de ces instructions qu’il a données au Comité stratégique, au Comité Sino-guinéen, au ministère des Mines et de la Géologie et aux autres ministères impliqués pour amener ces sociétés à respecter ces engagements de réalisation de la raffinerie », a expliqué Bouna Sylla.
La première production de la raffinerie
Selon le Chef du département des Mines, les travaux sont prévus pour une durée de 33 mois. Le tout devrait être bouclé d’ici le 31 décembre 2027. « L’accord qui est négocié, porte essentiellement sur un chronogramme agressif avec un démarrage des travaux préparatoires en janvier 2025. Le démarrage effectif des travaux est prévu au plus tard au 31 mars 2025. La fin des travaux est prévue au 31 décembre 2027. Avec une mise en service au plus tard le 30 juin 2028. C’est-à-dire, la construction, la date d’achèvement c’est le 31 décembre 2027. Après la construction, la société aura 6 mois pour la mise en service. Parce que c’est un outil industriel. Le 30 juin 2028, ils doivent commencer la première production commerciale », a-t-il annoncé.
Les risques de non respect des engagements ne sont pas ignorés par l’Etat guinéen. « Si au 31 décembre 2028, ils n’ont pas encore respecté les engagements, il y a des pénalités qui sont prévues. L’Etat a le droit, c’est important de le souligner, de retirer la construction ou l’audit minier conformément aux dispositions prévues par le code minier », a indiqué le ministre.
Le Ministre annonce la formation de 100 boursiers guinéens en Chine une fois la construction terminée
Dans son intervention, Bouna Sylla a révélé des aspects supplémentaires importants. « Pendant 5 ans à partir de 2025, il y aura une bourse pour 100 élèves guinéens issus de tous les lycées du pays y compris les zones d’opération de la société qui seront les amenés dans les filières techniques et scientifiques en Chine ». Avec la garantie pour ces derniers, de « travailler dans ces raffineries », ajoute-t-il.
Ce qui représente, « des gains extrêmement importants dans cet accord de mise en œuvre de la convention du SPIC signé en septembre 2013», insiste M. Sylla.
A noter que la réalisation de ce méga projet minier, premier du genre en Guinée, est confiée à State Power Investment Corporation (SPIC), l’une des cinq plus grandes sociétés productrices d’électricité en Chine et productrice mondiale d’aluminium.