Vagues d’incendies à Conakry : Bah Oury pense à la piste criminelle

il y a 6 mois 93
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Lors de sa conférence de presse tenue ce 10 mai 2024 à Conakry, le Premier ministre Bah Oury a vivement accusé certains compatriotes guinéens de saboter délibérément les intérêts nationaux pour servir leurs propres intérêts « égoïstes ». Ces accusations interviennent dans un contexte marqué par une série de sinistres, dont l’incendie du dépôt de matériels d’EDG, la compagnie nationale d’électricité.

« Regardez la manière dont nos difficultés sur la desserte d’électricité sont exploitées. Et parfois de la manière la plus… je ne sais même pas comment la qualifier. Le dépôt de matériels d’EDG qui prend feu, avec des millions de dollars qui sont engloutis parce que certains groupes veulent coûte que coûte maintenir le pays dans une logique où ils vampirisent l’économie pour leurs propres intérêts, peu importe les besoins de la population guinéenne. Ça, c’est un crime », a-t-il souligné.

Face à cette situation alarmante, le gouvernement guinéen s’est engagé à mener des enquêtes approfondies pour identifier et traduire en justice les responsables de ces actes de sabotage. Le Premier ministre a affirmé : « Je suis capable de brûler ce qui appartient à la collectivité nationale qui coûte des millions et des millions de dollars, tout simplement pour que je continue à vampiriser l’Etat dans mon petit coin. J’ai demandé aux autorités de police et de la gendarmerie de mener des enquêtes le plus rapidement possible afin que cette affaire ne soit pas traitée à la légère. De plus, lors du Conseil des ministres d’hier, le Président m’a personnellement chargé de superviser des enquêtes approfondies dans ce domaine, afin d’identifier les responsables et de garantir que la justice soit rendue de manière expéditive. Ce niveau de vampirisation du processus étatique reflète la mentalité que nous observons dans certains secteurs. »

Le Premier ministre a également indiqué que certains individus s’opposent à des mesures bénéfiques pour le pays, telles que l’interconnexion avec les pays voisins pour la desserte en électricité : « La question de l’interconnexion ne fait plaisir à beaucoup de gens. Certains avaient prévalu pour demander à ce qu’on ait une centrale flottante qui aurait coûté entre 800 et 900 millions de dollars à la collectivité nationale. Comment un responsable guinéen peut-il soutenir cela en sachant qu’avec seulement 500 millions de dollars, nous pourrions résoudre le problème d’électricité dans notre pays ? Les intérêts personnels semblent primer sur le désir d’instaurer une situation de stabilité permettant d’entreprendre des initiatives intelligentes et innovantes dans l’intérêt public. »

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