Un an après la disparition de Habib Marwan Camara – le cri de cœur de sa femme : « Je ne vais pas m’arrêter tant que je ne récupère pas mon mari »

il y a 2 heures 16
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Ce mercredi 3 décembre 2025, marque un an jour pour jour depuis la disparition forcée du journaliste Habib Marouane Camara. À cette occasion, son épouse, Mariama Lamarana Diallo, la Direction générale du site le Révélateur224.com et le SPPG ont animé une conférence de presse.

D’entrée, c’est la voix tremblante mais déterminée de son épouse, Mariama Lamarana Diallo, qui a bouleversé la salle. Plus qu’un témoignage, son intervention a été un appel désespéré, un récit intime de souffrance, de peur mais aussi de résistance.

Devant les journalistes, Mariama Lamarana Diallo a décrit une année faite de solitude, de crises d’angoisse et de responsabilités.

« C’est une période très difficile pour moi, sa famille et vous en tant que confrères », commence-t-elle, d’une voix à peine contenue.

Depuis l’enlèvement de son mari, elle gère seule le foyer. « Étant mère de famille, étant femme au foyer, il faut que j’arrive à gérer de tous les côtés. C’est vraiment difficile », dit-il, en soulignant que ce sont les enfants qui représentent sa plus grande douleur.

Selon elle, son fils aîné, à qui elle parvenait jusque-là à cacher la vérité, a fini par comprendre. « Il a malheureusement compris que son papa a été arrêté », a souligné dame Camara qui précise qu’elle doit souvent gérer une autre épreuve. « Son garçon est malade… il fait parfois des crises, seulement la nuit. Imaginez laisser un bébé nouveau-né à la maison et s’occuper d’un autre enfant en crise, l’envoyer dans une clinique en pleine nuit. »

Comme si cela ne suffisait pas, elle dit recevoir depuis plusieurs semaines des appels anonymes. « Je reçois parfois des appels masqués ou provenant de numéros que je ne connais pas. Cela fait deux ou trois fois maintenant. Le premier appel remonte à un moment déjà : j’ai décroché, j’ai dit “ allô “, et la personne au bout du fil m’a répondu : “ Allô, c’est madame Camara “. Je n’ai pas répondu ni affirmer quoi que ce soit, j’ai juste demandé : “ C’est qui ? “. Il était environ 3h30 ou 3h34 du matin. La personne a aussitôt raccroché. Un peu plus tard, j’ai reçu un autre appel : cette fois, personne ne parlait. La ligne a été coupée. Le troisième appel aussi était masqué, encore à une heure tardive. »

Malgré la peur, l’épouse du journaliste Habib Marouane Camara reste déterminée à aller jusqu’au bout de bataille.

« Si c’est dans l’intention de m’intimider, c’est vraiment peine perdue. Je ne vais pas m’arrêter tant que je ne récupère pas mon mari à la maison », a-t-elle affirmé, tout rappelant les conditions dans lesquelles se trouvent les parents de son mari

« Habib Marwan a laissé une mère très triste, qui ne sait plus à quel saint se vouer. Même si la table est garnie, elle n’arrive plus à se nourrir.. Le père de Habib, malade et âgé, supporte difficilement la situation C’est insupportable pour lui. »

Puis elle lâche ce qui restera comme le point le plus sombre de son intervention. « Aujourd’hui, ça fait un an… Je ne sais pas où est Habib Marwan. Je ne sais pas par qui il est détenu exactement. Je ne sais pas s’il est en vie, s’il est mort. »

Dans un dernier souffle, elle invite à œuvrer pour retrouver son époux « J’interpelle les autorités. Aidez-moi à retrouver mon mari. C’est tout ce que je demande aujourd’hui », a-t-elle lancé.

Dernière le journaliste disparu, il y a une femme qui lutte seule, deux enfants qui attendent un père, des parents qui s’effondrent. Et une question, toujours sans réponse : où est Habib Marwan Camara ?

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