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Dans une déclaration dont copie a été transmise à la rédaction de Mosaiqueguinee.com, L’Institut de Recherche sur la Démocratie et l’Etat de Droit (IRDED) dirigé par Me Thierno Souleymane Baldé tire la sonnette d’alarme au lendemain du déguerpissement du tribunal pour enfant de la ville de Conakry de son siège actuel sans préavis et sans une solution adéquate et pérenne de réinstallation dans un nouveau local.
L’IRDED dénonce une situation dramatique et interpelle le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires et immédiates pour trouver une solution adéquate et pérenne en trouvant un siège permanent à cette juridiction et mettre ses magistrats dans les conditions minimales de travail pour leur permettre de veiller au respect des droits fondamentaux des mineurs avec la célérité requise pour gérer de tels dossiers.
Ci-dessous la déclaration de l’IRDED :
L’Institut de Recherche sur la Démocratie et l’Etat de Droit (IRDED) constate avec regret le déguerpissement du Tribunal pour enfant de la ville de Conakry de son siège actuel, obtenu après tant d’efforts de plaidoyer et de lobby, sans préavis ni une solution adéquate et pérenne de réinstallation dans un nouveau local. Nous pensions que désormais que cette juridiction aussi importante dans la vie de tous les résidents de la région de Conakry allait être considérée avec respect et considération.
Malheureusement, ce Tribunal est le parent pauvre de la justice guinéenne malgré le rôle aussi important de ses compétences juridictionnelles en matière pénale et civile concernant nos enfants. Au moment où la plupart des pays renforcent davantage les conditions d’accueil, d’hébergement et traitement des dossiers des mineurs qui sont en conflit avec la loi, la Guinée s’illustre par l’abandon et la négligence de la seule juridiction spécialisée en Guinée qui doit veiller au respect des droits fondamentaux de nos enfants et de leur bien-être. Comment cela est-il admissible de la part de nos dirigeants ?
Pourquoi est-il impossible de trouver un local adéquat pour servir de siège à ce Tribunal d’une manière définitive ? Et nous parlons de l’avenir pour ce pays ? Comment pouvons-nous envisager un avenir quelconque pour notre pays en laissant à l’abandon le groupe social le plus vulnérable de notre société ? Lorsque nous considérons toutes les procédures de garde d’enfants, de l’octroi de pension alimentaire, d’abandon d’enfants, des cas récurrents de viol suivi d’assassinats de nos petites filles, etc. et que la seule juridiction légalement compétente de statuer sur tous ces dossiers soit à l’arrêt complet et que nous soyons silencieux face à une telle situation, cela est révoltant en tant que simple citoyen et être humain.
L’IRDED rappelle que la Guinée a signé et ratifié tous les instruments juridiques internationaux relatifs à la protection et la promotion des droits des enfants et en tant que telle, elle a une obligation légale et morale de veiller au respect des droits fondamentaux et le bien-être de nos enfants. Dès lors, nous devons, tous, homme et femme de Guinée, dénoncer cette négligence et solliciter de la part des autorités, notamment le gouvernement de prendre les dispositions nécessaires et immédiates pour trouver une solution adéquate et pérenne en trouvant un siège permanent à cette juridiction et mettre ses magistrats dans les conditions minimales de travail pour les permettre de veiller au respect des droits fondamentaux des mineurs avec la célérité requise pour gérer des tels dossiers.
Le silence n’est pas une option dans cette situation. Nous devons tous déterminer notre position, soit celle de défendre le droit de nos enfants ou la complaisance face à une situation injuste pour eux. C’est cela qui va soit encourager les magistrats de cette juridiction à veiller à la préservation des droits de nos enfants ou de se sentir abandonner et se résoudre à admettre que leur juridiction n’a aucune utilité au sein de notre société.
L’IRDED interpelle l’opinion nationale et internationale, les institutions et organisations nationales et internationales, les organisations de défense des Droits Humains, les associations de presse… sur cette situation dramatique pour ce groupe le plus vulnérable de notre société.
Le Bureau Exécutif
Me Thierno Souleymane BALDE