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Laryssa Borges Dos Santos, une brésilienne âgée de 29 ans, a été condamnée ce mercredi 29 mai 2024 à cinq ans de prison par le tribunal de première instance de Mafanco pour trafic international de drogue. Elle a été reconnue coupable de détention et transport international de la cocaïne.
Selon l’ordonnance de renvoi lue à l’audience, la jeune femme a été interpellée courant 2021 à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry, avec en sa possession deux kilogrammes de cocaïne contenus dans un colis de 55 bracelets.
A la barre, elle a nié les faits qui lui sont reprochés. D’après elle, les bracelets en question lui ont été remis à São Paulo par son copain du nom d’Alexandre qui serait guinéen. « Je travaille à São Paulo, dans un bar. C’est là-bas que j’ai rencontré Alexandre. On a vécu deux ans ensemble. C’est lui qui m’a remis les bracelets. Les bracelets en questions sont censés être des cadeaux pour sa famille (d’Alexandre). Comme je voulais venir découvrir son pays, il m’a dit qu’en Afrique, les étrangers doivent toujours venir avec un cadeau et que c’était la coutume. Comme je ne savais pas quoi leur envoyer, il m’a remis un lot de bracelets à remettre à sa famille. Pour prouver que je n’avais rien à cacher, le colis était dans un sac transparent. Je ne savais pas que c’était de la cocaïne. C’était la première fois que je voyageais. Et c’est Alexandre qui m’a livré tous les documents de voyage. Il m’a dit qu’on va se rencontrer à Conakry, on va aller dans ma famille. Mais, ils ne m’ont pas montré la cocaïne sur place. C’est à l’aérogare qu’ils ont cassé les bracelets et j’ai vu que certains bracelets contenaient de la cocaïne. Si je savais que c’était une substance illicite, je n’allais pas accepter de transporter ce colis. Je ne connaissais pas le contenu des bracelets », a-t-elle expliqué devant le juge.
En prenant ses réquisitions, le représentant du ministère public a estimé que l’accusée n’a pas dit la vérité. « Cette dame ici présente nous raconte une histoire à dormir debout. Nul ne peut croire à de telles balivernes. Elle savait ce qu’elle faisait. Tout était préparé et calculé. Notre pays est devenu un eldorado pour ces malfrats. Si vous voyez que les interpellations prennent de l’ampleur en Guinée, c’est qu’ils ont plusieurs fois réussi à faire passer ces substances illicites sans problème. Pour freiner ces magouilles, en ma qualité de représentant du ministère public, je requiers qu’elle soit reconnue coupable du crime qui lui est reproché en la condamnant à 15 ans de réclusion criminelle », a-t-il requis.
Dans sa plaidoirie, l’avocate de la brésilienne a déclaré que le ministère public emprunte un chemin qui n’est pas la vocation de la justice. « Elle a exprimé sa bonne foi en expliquant et en répondant aux questions qui lui ont été posées. Le ministère public nous parle de justice, et il requiert 15 ans de réclusion criminelle contre une jeune dame. En prenant cette décision, il emprunte un chemin qui n’est pas la vocation de la justice. Elle a fourni tous les éléments dont elle disposait sur la personne qui l’a faite venir en Guinée. Aucune diligence n’a été faite pour mettre son copain aux arrêts, alors qu’il était en Guinée. Monsieur le président, je vous demande de faire preuve de justice, de lucidité, de clémence en libérant cette mère de trois mineurs qui l’ont perdu de vue depuis 3 ans maintenant », a-t-elle plaidé.
Après avoir écouté les deux partis, le président du tribunal, Souleymane I Traoré, a déclaré la jeune femme coupable en la condamnant à la peine de cinq ans d’emprisonnement et en autorisant la destruction de la cocaïne saisie.