TPI de Mafanco : le parquet requiert le paiement de 3 millions GNF et la destruction de l’article incriminé

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Mamoudou Babila Keita a passé toute la journée de ce jeudi 27 juin à la barre du tribunal correctionnel de Mafanco.

Il est poursuivi pour diffamation par voie de presse par l’ex-ministre de la justice et des gardes des sceaux, Alphonse Charles Wright.

Après les plaidoiries des avocats de la partie civile qui ont sollicité un franc symbolique, le procureur a présenté ses réquisitions cet après-midi. Ibrahima Kanfory Camara a affirmé que l’administrateur général du site inquisiteur.net s’est acharné et déchaîné avec passion dans son article portant sur la rénovation de la maison centrale au point de porter atteinte à l’honneur et à la dignité de Alphonse Charles Wright.

Pour lui, les faits de diffamation sont constants parce que le journaliste n’a pu apporter aucune preuve pour étayer les déclarations alléguées. Et puis la constance des faits, a-t-il dit, se traduit par l’arrêt disciplinaire pris contre le prévenu par la HAC.

Ibrahima Kanfory Camara a sollicité auprès du tribunal de retenir dans les liens de prévention de diffamation par voie de presse et de condamner Mamoudou Babila au paiement de 3 millions GNF sur le fondement des dispositions des articles 98 108, 141 et 142 de la loi sur la liberté de la presse. Il a aussi demandé au tribunal d’ordonner la destruction de l’article incriminé.

Pour l’avocat de la défense, il n’y a plus de preuve matérielle à rapporter mieux que l’article incriminé. Car, dit-il, il retrace clairement la manière dont le marché de rénovation de la maison centrale de Conakry a été passé à des entreprises qu’il considère comme fictives en violation du code des marchés publics.

Me Sidiki Bérété estime que cela ne devrait pas être fait par un ministre de la justice en sa qualité d’homme de loi. Et mieux, a ajouté l’avocat de la défense, aucune preuve contraire n’a été rapportée par la partie et le parquet contre les dénonciations faites par le journaliste.

Il a par conséquent demandé au tribunal de constater que les faits ne sont pas inventés et de relaxer Babila purement et simplement pour délits non constitués à son égard sur le fondement des dispositions de l’article 544 du code de procédure pénal.

Comme dernier mot pour sa propre défense, notre confrère a espéré que le juge dira le droit. Le tribunal a renvoyé l’affaire au 8 juillet prochain pour décision être rendue.

Sékou Diatéya

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