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Les audiences criminelles ont débuté ce mardi 5 décembre 2023 au tribunal de première instance de Kindia. Cependant, selon le procureur, le démarrage de ces audiences n’est pas totalement effectif, car 52 dossiers criminels restent en attente en raison du manque d’avocats.
Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kindia, Damou Camara, précise : « Ces accusés sont les parents qui se sont mobilisés pour trouver un avocat afin de défendre la cause de leurs enfants. C’est pourquoi quatre dossiers sont programmés, mais il nous reste 52 dossiers qui attendent d’être jugés faute d’avocats. Pour le moment, nous ne pouvons pas les enrôler.«
Notre interlocuteur a exprimé sa préoccupation face à la prolongation de la détention des accusés sans jugement.
« Le principe, quand un dossier est prêt à être jugé, est de le programmer. Cependant, la difficulté que nous rencontrons en matière criminelle est un principe général et sacré de la défense. On ne peut pas juger quelqu’un pour un crime, comme un viol par exemple, s’il n’a pas été mis dans toutes les conditions lui permettant de se défendre. D’ailleurs, la décision est nulle si elle est rendue sur la base de la déclaration de l’accusé sans avocat« , poursuit notre interlocuteur.
En conclusion, le procureur insiste sur le fait que si l’accusé ou ses parents n’ont pas les moyens de se payer un avocat, le président du tribunal devrait normalement constituer une commission d’office. « C’est ce qui n’a pas été fait« , conclut Damou Camara.
En attendant que des avocats soient trouvés pour la poursuite des audiences criminelles, ces détenus continueront à croupir en prison.