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Ils sont deux jeunes à approcher un agent de la gendarmerie en service à l’aéroport de Conakry en tentant de lui donner l’argent dans l’espoir d’obtenir de lui un allègement du tarif douanier auprès de ses chefs hiérarchiques.
Oumar Cherif dit avoir agi de la sorte pas pour le corrompre pour aborder la première phase administrative. » Je suis allé vers lui pour lui offrir le prix du cola afin qu’il puisse baisser le tarif douanier de nos marchandises », a déclaré Oumar Chérif.
« En le faisant, pensez-vous que vous avez bien agi ? », interroge le juge.
« C’est après que j’ai compris que les autorités guinéennes n’acceptent pas ça », a répondu le prévenu.
Succédé à la barre par son co-prévenu, Nassourdine Souafoni, aborde dans le même sens. Ce jeune qui dit travailler dans une agence import-export en agro-alimentaire dit regretter son acte qui l’a conduit aujourd’hui en prison.
‘Si c’était à refaire est-ce que vous allez le faire », questionne son avocat ?
« Non. Et je regrette mon acte », affirme t-il.
Contrairement aux faits de corruption d’agent public reprochés à ces prédécesseurs, Sadjo Condé est poursuivi pour détention et consommation de substances psychotropes (drogue). Il reconnaît avoir été pris en train de prendre des comprimés. Une substance qu’il dit avoir l’habitude de consommer à Dubaï où il était. Mais ne savait pas que c’est interdit en Guinée.
« En prenant cette substance, ça m’aide à dormir, ça améliore ma concentration et ça stimule mon énergie », s’est-il justifié avant de présenter ses excuses au tribunal.
Au terme des débats, le procureur a demandé au tribunal de retenir tous les trois dans les liens de la prévention des faits à leur reprocher. Pour la répression, Mohamed Bangoura a requis un (1) an d’emprisonnement dont 7 mois assortis de sursis. Une demande qui a soulagé la défense. Puisqu’elle aboutit à la sortie de prison de ses clients. Maître Fodé Kaba Cherif a d’abord demandé au tribunal de constater la bonne foi de ses clients qui ont tous reconnu l’infraction qui leur a coûté plusieurs détention à la maison centrale de Conakry.
« Monsieur le président, nous avons agi et nous le regrettons. Alors nous vous demandons des circonstance atténuantes », a plaidé Maître Abdourahmane Dabo.
Après avoir écouté toutes les parties, le juge Ousmane Sylla a rendu sa décision sur siège. Contrairement aux différentes sollicitations, il a déclaré Oumar Chérif et Nassourdine Souafoni coupables des faits de corruption d’agent public. Par la suite, il les a condamnés à 2 ans d’emprisonnement dont 1 an 8 mois assortis de sursis avec une amende solitaire de deux millions de francs guinéens(2 000 000 GNF).
Quant à Sdjo Condé, il l’a aussi déclaré coupable de détention et de consommation de substances psychotropes (drogue) avant de le condamné à 1 an 8 mois assorti de sursis avec une amende de deux millions de francs guinéens( 2 000 000 GNF).
Cette décision prononcée est consécutive à la libération de ces trois jeunes après avoir séjourné à la Maison Centrale de Conakry depuis le 11 mars 2025.
Saidou Lébêré
L’article TPI de Kaloum : trois jeunes condamnés rentrent à la maison est apparu en premier sur Mediaguinee.com.