Thierry Henry avant Real–Arsenal : « Si tu n’y crois pas, reste chez toi »

A quelques heures du choc entre Arsenal et le Real Madrid, Thierry Henry livre un message sans détour. L’ancienne légende des Gunners exhorte les Londoniens à y croire dur comme fer, malgré le poids écrasant de l’histoire.

Mardi soir, Arsenal débarque au Santiago Bernabeu. Quart de finale aller de Ligue des champions, face à l’ogre Real Madrid et ses quinze couronnes européennes. Sur le papier, l’affiche ressemble plus à une mission impossible qu’à une confrontation équilibrée. Mais pour Thierry Henry, tout commence dans la tête.

« Si vous venez en croyant que vous ne pouvez pas battre le Real Madrid, vous feriez mieux de ne pas y aller et de ne pas jouer », a lancé l’ancien attaquant des Bleus dans une interview accordée à CBS Sports. Le message est clair : pas de place pour les doutes ni les complexes.

2006: The last time Arsenal and Real Madrid faced off in the #UCL

Thierry Henry’s goal in the Round of 16 fired Arsenal through to the quarterfinals pic.twitter.com/LmlT5io7AI

— CBS Sports Golazo (@CBSSportsGolazo) April 7, 2025

Thierry Henry connaît trop bien le poids des grands rendez-vous. Il a porté le maillot d’Arsenal dans des moments brûlants, parfois sans issue. Mais pour lui, l’attitude peut faire toute la différence. « Ils ont une meilleure équipe, un meilleur effectif. Ils ont gagné 15 Ligues des champions, nous aucune », concède-t-il. « Mais si tu pars battu, ce n’est même pas la peine. ».

Cette franchise résonne comme une alarme pour les hommes de Mikel Arteta. Henry ne promet pas la victoire, mais exige la conviction. Il évoque ses propres souvenirs, notamment ce match nul face au Real avec une équipe « moins talentueuse », qui avait fait sourire jaune toute l’Espagne. Le combat mental, selon lui, est la première bataille.

Arsenal diminué, mais pas à terre

La tâche s’annonce rude. Arsenal devra composer avec l’absence de cadres comme Kai Havertz et Gabriel Jesus. Mais une bonne nouvelle vient éclaircir le tableau : le retour en forme de Bukayo Saka. Absent plusieurs semaines, l’ailier anglais est déjà tranchant, et pourrait bien incarner l’étincelle londonienne dans ce duel de titans. Face à un Real Madrid ultra-expérimenté, Arsenal jouera en outsider total. Ce rôle peut libérer, à condition de ne pas se liquéfier. Henry rappelle que même des équipes bien en place, comme l’Atlético de Simeone, ont échoué malgré des performances solides. « Ils ont joué plus que bien… mais ce n’était pas suffisant. »

Thierry Henry ne cherche pas à vendre du rêve. Il parle vrai, avec le recul de l’ancien combattant. Il sait que battre Madrid demande plus qu’un bon plan. Mais il refuse l’idée de renoncer avant même le coup d’envoi. Et c’est peut-être là la première leçon qu’Arsenal devra retenir. La Ligue des champions n’attend pas. Et les occasions d’écrire l’histoire sont rares. À Arsenal de jouer crânement sa chance. Et surtout, d’y croire jusqu’au bout.

« Est-ce que tu vas y arriver ? C’est une autre histoire », glisse Henry. Mais sans la foi, aucun miracle n’est possible. Et contre le Real, c’est bien la foi qui fait la différence entre les héros et les figurants.

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