Télimélé/Les habitants du district de Hassanah font face à de serieux problèmes : « nous n’avons pas de route… »

Après Kambanya, Balaya tous dans la sous-préfecture de Sinta, notre reporter basé à Kindia s’est rendu cette fois-ci dans le district de Hassanah situé plus loin sur une colline, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la sous-préfecture de Sinta, préfecture de Télimélé. À Hassanah, les fils et les filles venus pour passer la fête de l’Aïd el-Kebir, font face à de sérieux problèmes. Avoir accès à cette localité demeure un véritable casse-tête pour les habitants. Dimanche 16 juin 2024, les citoyens des différents districts se sont retrouvés pour échanger autour des questions qui les concernent.

Ils sont très nombreux ces habitants des différents districts de Sinta qui se sont retrouvés à Hassanah pour parler du développement de leur localité commune qu’est Sinta. Issus tous d’une structure appelée Association pour le Développement de Sinta (ADSI), ils rêvent de voir la sous-préfecture de Sinta dans un élan de développement socio-économique. « Aujourd’hui nous sommes dans le district de Hassanah plus précisément au village de Dandè Bankou et notre association ADSI a mobilisé tous les habitants de Sinta dans l’objectif de les réunir autour d’un idéal qu’est le développement de la sous-préfecture de Sinta. Les jeunes et les sages ont échangé autour d’un barbecue en ce jour de fête. Nous remercions toute la jeunesse de Sinta, les sages, les religieux, tous ceux qui ont eu le temps pour se déplacer. C’est pourquoi nous demandons à tous les jeunes de Sinta de venir pour le développement de la localité », a expliqué Mamadou Aliou Bah, président du bureau des jeunes de l’association pour le développement de SintMais dans cette sous-préfecture, le problème de route reste le plus préoccupant. De Kambanya en passant à Hassanah, Delby, Daarou, Dounkoun et Bely, il n’y a pratiquement pas de routes. Des gros cailloux, des trous béants et des collines difficiles à traverser causent du souci aux usagers. Les habitants longtemps dans le reprofilage incessant de ces routes sinueuses ont du mal à trouver la solution définitive. Ils demandent une aide à l’Etat guinéen. « Concernant la situation de nos routes, nous ne savons maintenant quoi faire si ce n’est de demander au gouvernement guinéen de faire face à cette situation pour nous. Aujourd’hui nous souffrons énormément, nous nous venons de Conakry pour venir jusque-là mais nous avons rencontré toutes les difficultés sur la route. Arrivés à Kollet, on a trouvé une colline que notre véhicule a eu du mal à monter. Puis à Kambanya jusqu’au niveau de Bömböra nous avons également eu de serieux problèmes. Les routes sont impraticables et nous avons peur parce que cette saison des pluies ne fera qu’augmenter les difficultés. Donc au gouvernement de faire face à nos routes pour alléger nos souffrances », a demandé Sanoussy Labbo Diallo, un ressortissant de Sinta à Conakry.

Autres difficultés auxquelles font face les habitants de Sinta, ce sont les écoles hangars dans la sous-préfecture. Les enfants se trouvant dans certains districts de la localité étudient dans des conditions assez déplorables. Une situation décrite par l’un des habitants et trésorier d’une association de district appelée Potall Fii Banthal Assanah. « L’objectif que nous nous sommes fixé ici, sur le plan de l’éducation, c’est éradiquer toutes les écoles hangars à Sinta et nous sommes en train de travailler dans ce sens. Tout récemment même nous avons inauguré une école à Daarou Bôkôrdhè qu’on appelle l’école Général Algassimou de Daarou construite grâce à l’implication de l’association de ADSI aux États-Unis. Aujourd’hui nous avons pu identifier trois écoles hangars à Sinta et avec l’engagement on pourra permettre à nos enfants d’apprendre dans de meilleures conditions et ne pas étudier dans des hangars », dira-t-il.

Aboubacar Dramé
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